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Marana tha ! Viens, Seigneur Jésus ! (Apocalypse 22, 21)     

En Israël, la stérilité était signe de malédiction et de souffrance. Les femmes juives exultent d’allégresse dans la maternité.

Aujourd’hui comme hier, la femme désire de tout son être porter un enfant dans son sein et transmettre la vie dans la maternité.

Nous connaissons tous des femmes qui crient leur souffrance de ne pas avoir d’enfants.

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Marie reçoit de Dieu la grâce de la maternité physique, psychologique, spirituelle et surtout divine. Elle est la Mère de Dieu comme l’a déclaré avec joie le concile œcuménique d’Éphèse en 431. C’est pourquoi Marie a été « comblée de grâce » en vue de sa tâche exceptionnellement difficile de devenir la mère du Messie, la Mère du Fils de Dieu. Grâce accordée dès l’instant où elle fut conçue dans le sein de sa mère, Anne. Mystère de l’Immaculée Conception, dogme défini par le pape Pie IX le 8 décembre 1854.

Marie n’a pas été une mère porteuse. En elle, la maternité atteint sa plénitude. Saint Augustin enseigne qu’elle a tout d’abord conçu dans son cœur par la foi avant d’accueillir le Fils de Dieu dans ses entrailles par l’action de l’Esprit Saint. Sur ses genoux et de ses lèvres, l’enfant Jésus a appris la langue araméenne et le langage de la prière d’Israël. Avec son époux, Joseph, Marie a élevé Jésus pour une mission qui n’avait jamais été confiée à un homme dans la Bible : « sauver son peuple de ses péchés » (Mt 1, 21). Jésus, en hébreu, veut dire précisément cela : « Dieu sauve ».

La maternité de Marie grandit tout au long de sa vie. Au Calvaire, Jésus confie son Église à sa mère en lui montrant son disciple bien-aimé, Jean, image de la communauté chrétienne : « Femme, voici ton fils ! » (Jn 19, 26). Jean prend Marie pour mère et pour modèle de foi. Il devient spirituellement « fils de Marie » : « Voici ta mère ! » (Jn 19, 27).

À la Pentecôte, Marie appelle l’Esprit Saint avec les apôtres et les disciples de son fils, Jésus. Elle devient « Mère de l’Église » par son intercession auprès du Sauveur, comme l’a enseigné le bienheureux pape Paul VI lors du concile Vatican II.

Que votre vie ne soit pas stérile ! Portez des fruits en synergie avec le Saint- Esprit !

Qu’il est triste d’entendre dire : « J’ai raté ma vie ! Je n’ai rien fait d’intéressant ! Que des bêtises et des banalités ! »

Chacun de nous a une mission à accomplir dont l’importance ne se mesure pas selon les critères mondains de la réussite sociale et du paraître. Il s’agit de « réussir sa vie » et non pas de « réussir dans la vie » en grandissant dans la foi et l’amour. Pour cela, il faut demeurer dans le Christ comme le sarment dans la vigne vivifiée par la sève : « Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 5).

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La maternité spirituelle ne fait pas figure de lot de consolation dans la vie chrétienne. Elle est le sommet du développement de la personnalité du croyant.

Saint Augustin exhortait les nouveaux baptisés de la nuit de Pâques à devenir « les mères du Christ » par leur exemple et leur annonce de l’Évangile de manière à faire naître le Fils de Dieu dans le cœur des hommes.

Prions pour les mères et les pères de famille !

Prions pour les religieux et les religieuses en cette Année de la vie consacrée !

Prions pour les éducateurs, les catéchistes, les prédicateurs et les théologiens !

Marana tha, Viens, Seigneur Jésus !

 Chemin de l’Avent – Vendredi 19 décembre 2014 – Fr. Manuel Rivero O.P.