Prédication disponible en format audio.

En ce 12 mars, dans l’Évangile du jour (dû à saint Luc), nous trouvons un Jésus qui semble un peu agacé d’entendre des personnes lui demander des signes. 

Or, avouons-le,  nous aussi, chrétiens du XXIème siècle, de temps en temps nous aimerions bien que Dieu nous fasse un bon signe pour nous montrer sa présence … et pour nous rassurer face à un monde qui nous paraît glisser de plus en plus vers sa perte. 

Posons-nous donc la question : Est-ce que lorsque nous faisons cela, lorsque nous Lui demandons des signes, nous déplaisons à Dieu pour autant ?

On pourrait dire que dans la Bible il y a un certain nombre de textes où on voit des personnes demander à Dieu un signe avant d’entreprendre une action précise. 

Je pense en particulier à Gédéon qui, au chapitre 7 du livre des Juges, demande à Dieu un signe avant d’aller combattre les ennemis d’Israël. Gédéon pose une toison de laine (c’est-à-dire le pelage d’un animal) sur une étendue de terre sèche et demande à Dieu de faire pleuvoir ; puis il Lui dit que si seule la toison a de la rosée, alors que tout autour la terre reste sèche, il saura que Dieu est venu délivrer Israël par sa main. 
Le texte nous dit que Gédéon obtient ce signe qui aurait dû lui suffire … et que pourtant il en demande un autre à Dieu. En fait cet autre signe est juste l’inverse du premier : il demande de faire en sorte que seule la toison reste sèche alors que toute la terre se retrouve trempée. Et à chaque fois Dieu lui accorde ce signe !

On peut donc se dire que ce n’est pas un péché, ce n’est pas faire une offense à Dieu que lui demander des signes. 

Et nous aussi, de nos jours, on peut (me semble-t-il)  demander de temps en temps à Dieu de nous faire un joli clin d’œil ! 
Et nous savons par expérience que parfois Il répond à notre demande … 

Mais peut-être faut-il aussi bien prendre conscience que notre foi ne doit pas reposer uniquement sur des signes. 
Et il est bon de se dire (et même de bien prendre en considération) que notre espérance ne dépend pas de ce que nous allons voir ou ne pas voir, une fois que nous l’aurons demandé au Seigneur. 

Je crois qu’il ne faut peut-être pas hésiter à demander, de temps en temps, au Seigneur un signe … mais en sachant toutefois que si nous ne l’avons pas, il ne faudrait pas pour autant en tirer comme conclusion que Dieu ne nous a pas écouté ou qu’Il ne nous aime pas.

Des  textes comme celui que l’on a lu aujourd’hui dans l’Évangile, nous aident à comprendre que notre foi ne repose pas sur les signes sensibles, mais sur tout ce qui nous est dit dans la Parole, sur l’enseignement du Magistère et sur ce que nous apporte la Tradition de l’Église. 

Notre foi a certes besoin d’être étayée -et parfois solidifiée- … Mais peut-être que la première chose à faire dans ces cas-là, c’est d’aller trouver une personne compétente pour lui exposer notre difficulté ;  et avec son aide de plonger dans la Bible, ce que d’ailleurs tout chrétien devrait faire chaque jour ! 

PRIONS donc tout simplement le Seigneur pour Lui dire merci pour les signes qu’il nous donne parfois lorsque nous en avons besoin ! Et remercions Le aussi de nous apprendre à accepter de ne pas recevoir de tels signes lorsqu’Il pense que cela est mieux ainsi pour notre recherche et pour notre avancement spirituel.

Demandons Lui également de nous donner d’être assidus à la lecture quotidienne de Sa Parole pour être toujours mieux enracinés dans notre Foi et dans l’espérance qu’elle nous procure :
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ». Amen !

Mercredi de la 1ère semaine de Carême – 12 mars 2025 – Roger Gaud, laïc – Jevismafoi.com en partenariat avec Radio Arc-en-ciel.