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« Donnez-vous pleinement à Jésus. Il se servira de vous pour accomplir de grandes choses, à condition que vous croyez en son amour beaucoup plus qu’en votre faiblesse, » disait Mère Teresa.

L’amour de Dieu est un commandement, car Dieu est à l’origine et la fin de la créature humaine. Le don, élément essentiel de l’amour, prend la forme de l’obéissance et du service

Si l’on veut vivre l’amour véritable, il faut le prendre comme obéissance.

Cette obéissance ne doit pas se concevoir ni se pratiquer comme un acte brut d’une volonté qui se plie parce qu’il le faut, mais comme un acte généreux de la volonté qui se soumet parce qu’elle aime.

Obéissance et service sont les manières de vivre un amour qui ne soit pas possession ou désir, mais pratique du bien, qui rend la vie féconde.

« Quand vous obéissez, assurez-vous que vous êtes vraiment convaincues d’appartenir à Jésus » disait Mère Teresa à ses sœurs.

Notre amour, à l’exemple de celui de cette femme nouvellement proclamée Sainte, peut et doit porter du fruit en observant les commandements qui ne comportent pas une multitude de prescriptions, mais avant tout l’amour et la foi, d’où découle tout le reste. Pour aimer vraiment Jésus, il faut – dans un acte de foi animée par la charité – accueillir intérieurement les commandements et les faire fructifier dans les actes généreux. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime » (Jn 14,21).

Voilà encore, un trait de l’amour : Il signifie ouverture à l’autre, à Dieu et à notre prochain. Ici aussi, c’est un problème d’obéissance au second commandement, qui est semblable au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est le commandement nouveau du Christ, le sien ; il en est lui-même le modèle, le principe efficace et la raison ultime.

Mère-Teresa

C’est dans ce commandement que la loi trouve son plein accomplissement.

Mais ce commandement a sa racine dans la manière dont Dieu agit avec nous ; aussi l’obéissance doit-elle se fondre dans le désir de nous conformer au Christ.

A ce propos, un épisode significatif s’est produit le jour des funérailles de Mère Teresa :

Comme beaucoup le savent, ce furent des funérailles nationales, auxquelles participèrent de nombreuses personnalités et un grand nombre d’autorités religieuses et civiles de haut niveau.

Comme à Calcutta, il n‘y avait pas d’Eglise suffisamment grande pour contenir tous ceux qui voulaient assister à ses obsèques, on opta pour un stade couvert, notamment en raison du climat qui règne à Calcutta, à la fois très chaud et humide.

Tandis qu’on préparait l’autel pour la célébration de la messe de funérailles, on installa aussi un grand crucifix, qu’un Hindou avait peint en l’honneur de Mère Teresa.

Ce symbole de la religion chrétienne doit, d’ailleurs, être toujours présent à côté de l’autel, chaque fois qu’on y célèbre la messe.

Quand tout fut prêt, un ministre du gouvernement indien arriva et, voyant le crucifix, il dit aux sœurs : « Il faut l’enlever, car ce sont des funérailles nationales, des funérailles célébrées par un Etat qui respecte toutes les religions ; vous ne pouvez donc pas laisser votre signe distinctif exposé. »

Les sœurs étaient consternées. A la douleur de la mort de leur Mère, qui avait déjà rendu pénible ces préparatifs, s’ajoutait la préoccupation de désobéir à l’obligation de mettre le crucifix à côté ou au-dessus de l’autel pour la célébration de la messe.

De façon providentielle, arriva le Premier ministre, auquel on soumit le problème : fallait-il, ou non, laisser le Christ sur la Croix ?

Le Premier ministre, regardant le crucifix, répondit :

« Cette femme a fait tout ce qu’elle a fait à cause de cet homme ; cet homme reste où il est. »

Pour ce ministre, comme pour des millions d’hommes, Mère Teresa de Calcutta a été, et demeure, une fenêtre ouverte sur le cœur de Dieu.

Tout acte d’amour met la personne face à face avec Dieu, disait-elle.

L’obéissance est vraiment votre sacrifice. Soit je dis oui, soit je dis non.

            La pauvreté : on peut prendre mes affaires,

            mais l’obéissance m’appartient en propre. Dieu ne me forcera pas ;

            Je dois dire : OUI ou NON.

Remerciez le Seigneur du plus profond de votre cœur de vous avoir choisis pour Lui, et pour toute la vie.

Noéline Fournier, laïque

Le 03 décembre 2016 pour Jevismafoi/Sedifop