Prédication disponible en format audio.
Frères et sœurs depuis des générations et de toutes les cultures, nous sommes en attente, et tous nous cherchons le bonheur, la joie, le goût de vivre et la paix. Nous sommes tous invités quelle que soit notre situation, nos états de vies à nous tourner vers celui qui vient. Isaïe nous le dit (Is 35,1-10): « Voici votre Dieu…. Il vient lui-même, et va nous sauver. ».
En cette vie, tous nous attendons sa venue et son avènement. Comme tout se prépare sur cette terre, Dieu le Père qui est source de tout amour nous a donné tous les moyens nécessaires pour le faire, pour le rencontrer. Il nous donne son fils et le fils nous donne sa mère. La communion d’amour qui unit le Père, le fils, l’Esprit Saint et la mère qui nous a été donnée, nous révèle combien nous sommes aimés. Il est présent, et chaque sacrement en est un signe sensible dans l’eucharistie. C’est « l’essentiel » où Jésus vient à nous et en nous. Mais c’est aussi vrai pour chaque sacrement.
Le sacrement de pénitence : on se prépare et on se réconcilie avec Dieu, comme dans le baptême et dans la communion. Mais ce ne sont pas seulement les sacrements qui nous préparent à la venue de Jésus. Dans nos vies quotidiennes, dans nos engagements, nos travaux de chaque jour, nos efforts pour construire la paix autour de nous, dans la société où nous sommes.
En ce temps de l’Avent, le Seigneur avec sa grande puissance et sa grande miséricorde peut combler nos désirs tant attendus, comme le paralysé dans l’évangile de Saint Luc. Jésus dit au paralysé : « mon fils tes péchés sont pardonnés ». Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous apporte une nouvelle manière de voir Dieu.
Une invitation à voir comment à notre tour nous pourrons ne plus « être paralysé », comment nous pouvons pardonner où « percer le toit » qui nous sépare du bonheur. Nous avons tous déjà vu des personnes paralysées dans leur corps, par la maladie, ou par un accident comme il en est question dans le texte. Ces personnes ont besoin d’aide pour certains mouvements. Il existe aussi d’autres manières d’être paralysé, non pas physiquement mais par exemple quand on se renferme sur soi-même, sans contact avec les autres ou au contraire quand les autres nous enferment dans des préjugés et nous exclus en se moquant de nous. On peut également être paralysé par le mal et laisser le péché nous envahir, nous pousser à agir en égoïste, et nous éloigner de Dieu.
Le pardon permet un nouveau départ pour une nouvelle vie en laissant les péchés et les souffrances passées derrière soi. Avec les paroles de l’évangile « tes péchés sont pardonnés », Jésus remet le paralysé debout, il l’encourage à se déplacer, à marcher de nouveau pour prendre le chemin de la lumière vers Dieu.
Nous aussi très souvent nous avons du mal à faire le premier pas, et on ne voit pas par quelle porte entrer. Thomas aussi avait dit à Jésus « nous ne savons pas quel chemin prendre ». Jésus lui dit et nous le redit aujourd’hui « moi je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ».
Jésus voit au plus profond de nos cœurs, il connait tout de nous. Laissons-nous toucher par lui en ce temps de l’Avent et ouvrir les portes fermées de nos cœurs pour que nous puissions accueillir nos frères qui attendent, et les porter devant Jésus comme les amis du paralytique.
Diacre Ulysse LEPERLIER.