Prédication disponible en format audio.
Se confesser, c’est bien, à condition d’y vivre la contrition, le repentir.
« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile ». La conversion véritable suppose la ferme résolution de ne plus pécher comme le dit la formule de contrition du pénitent avant de recevoir l’absolution : « Mon Dieu, j’ai un très grand regret de t’avoir offensé parce que tu es infiniment bon et que le péché te déplaît. Je prends la ferme résolution avec le secours de ta sainte grâce de ne plus jamais t’offenser et de faire pénitence. Amen. »
Cette formule que les pénitents dont les enfants apprennent habituellement par cœur manifeste la miséricorde de Dieu et le pardon gratuit tout en exigeant une démarche honnête de vérité et d’engagement de la part du pécheur.
En effet, le risque existe de se contenter de demander pardon sans véritable repentir ce qui aboutit à la récidive à court terme.
« C’est trop facile de se confesser ! », disent certains pécheurs. Ils font ainsi part de leur sentiment et de leur conviction que l’aveu ne suffit pas. Il faut aussi engager la pensée et la volonté. Il serait trop facile de dire les péchés pour s’en débarrasser en attendant d’y retomber faute de motivation et d’intérêt.
La demande de pardon n’exclue pas le besoin d’un travail sur soi pour prendre des décisions enracinées dans le cœur.
Bien évidemment, l’homme reste pécheur et la confession appellera d’autres confessions. Mais il convient de quitter la superficie spirituelle pour rejoindre les profondeurs de l’âme baptisé dans la mort et la résurrection du Christ-Jésus.
Concrètement il faudra éviter les causes des chutes comme l’alcool, la drogue, les occasions de péché : « L’occasion fait le larron. »
Dans les premiers siècles de l’histoire de l’Église, le pardon n’était accordé qu’une fois après le baptême pour les trois péchés graves qui exigeaient pénitence publique : le meurtre, l’adultère et le reniement de la foi lors des persécutions. Les pénitents se plaçaient à l’entrée de l’Église pour bénéficier de la prière d’intercession des fidèles.
Certains catéchumènes hésitaient à demander le baptême et ils préféraient attendre le moment de la mort pour recevoir ce sacrement qui remet les péchés et fait entrer dans la gloire de Dieu.
Saint Augustin, le grand docteur de l’Église en Afrique du Nord au Ve siècle, ne s’est jamais confessé, n’ayant pas commis l’un de ces trois péchés graves.
Nous avons à nous réjouir de l’élargissement de la miséricorde de l’Église qui accorde son pardon aux pécheurs qui le demandent et qui font pénitence.
Le sacrement de la confession nous fait rencontrer le Christ et il nous accorde le don de l’Esprit-Saint qui purifie et guérit les blessures de notre âme. La formule de l’absolution annonce ce don de l’Esprit-Saint, source de libération et de paix : « Que Dieu notre Père vous fasse miséricorde, par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il nous a envoyé l’Esprit-Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église qu’il vous donne le pardon et la paix. Et je vous pardonne tous vos péchés au nom du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint. Amen. »
Nous aurions tort de ne pas recevoir régulièrement la grâce du pardon dans le sacrement de la confession. De grands saints comme le saint pape Jean XXIII se sont confessés une fois par semaine depuis leur enfance jusqu’à leur mort. Le père Marie-Joseph Lagrange, fondateur de l’École biblique de Jérusalem, se confessait tous les samedis.
Les plus grands saints sont les plus prompts à se reconnaître pécheurs. Les plus grands pécheurs sont les plus prompts à dénoncer les péchés des autres.
Seigneur Jésus, accorde-nous la lumière de l’Esprit-Saint pour que nous voyions nos péchés.
Nous te rendons grâce, ô notre Dieu, pour ton infinie miséricorde.
Méditations Carême 2019 – Samedi 23 mars 2019 – Fr. Manuel Rivero O.P.
Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.
Je demande à Jésus ma santé