Prédication disponible en format audio.

Bonjour mes chères sœurs, mes chers frères,

            Dans sa 1ère lettre aux Corinthiens, St Paul nous dit que :  « la foi repose, non pas sur la sagesse de l’homme, mais sur la puissance de Dieu » (1 Co 2,1-5). La Foi est donc une Grâce de Dieu. Dans l’Évangile du jour, de Lévi le pécheur ou des pharisiens les justes, qui a su être digne de cette Grâce ?

            Avoir foi en la présence du Christ en ce monde, c’est savoir sortir de son cercle de confort. C’est se comporter différemment des pharisiens. Les cercles ont cette fâcheuse manie de créer des zones d’exclusion. Le Christ, Lui, n’exclue personne. Chaque homme, chaque femme est potentiellement de sa famille. Et là où Il a été espéré, Il a toujours été reçu à bras ouverts. Que ce soit Zachee, Mathieu ou Lévi, ils l’attendaient avec tant de Foi qu’ils ont entendu son appel à le suivre, qu’ils ont courru à sa suite. Leur Foi était tellement intense que leur joie a explosé : ils ont invité Jésus à un grand banquet chez eux, dans leur intimité. Ils ont laissé Dieu communier avec eux ; ils ont accepté Dieu dans leur vie. C’est fort et beau. Car, ouvrir son intimité, se mettre à nu, demande deux forces : le courage et la confiance. Et c’est cela qui plaît à Dieu en des pécheurs comme Lévi. Ils ont un cœur, brûlant d’Amour, brûlant d’envie de découvrir le Seigneur : un cœur totalement ouvert à Dieu. Mais de nos jours, notre tiédeur calme nos ardeurs. Nous osons à peine manifester notre joie, savourer les Grâces divines, et rendre grâce à Dieu.

            Dans le livre de l’Apocalypse, St Jean nous met en garde contre une Foi en demi-teinte. Dieu dit : « Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant. Aussi, puisque tu es tiède – ni brûlant ni froid – je vais te vomir de ma bouche. » (Ap 3,15-16). Alors en ce temps de carême, manifestons notre Foi comme Levi. Laissons nos péchés derrière nous. Sortons de notre zone de confort pour rencontrer le Seigneur, et permettre au Seigneur de nous rencontrer. Sur ce chemin, Il y sera notre lumière et notre force. Nous pourrons le témoigner sans crainte avec confiance. Quand nous nous retournerons, il sera là à nos côtés pour nous soutenir. Et notre cœur sera « comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais. » (Is 58,11) .

 

Prions

Seigneur,

 

            Mes yeux voient mais ne savent pas regarder au-delà des mirages.

            Mon cœur bat mais ne sait pas ressentir.

            Mais tout doucement je chemine,

            Pour devenir digne de toi : un être entier, vrai et sensible.

            Et un jour, je serai là Seigneur : je courrai vers Toi à bras ouverts avec un cœur brûlant d’Amour pour Toi.

            Et avec Toi, je serai capable de voir en chaque femme, chaque homme, une sœur, un frère.

            Amen

 

Samedi après les Cendres –  29 février 2020 – Pascal laïc

 

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