Prédication disponible en format audio.
Tout nous est donné pour rencontrer le Christ. En ce dimanche 20 décembre, bien sûr nous fêtons la libération de l’esclavage mais aussi l’ouverture de l’année de la miséricorde qui vient de se faire. Marie nous emmène avec elle pour visiter Elizabeth. Nous allons méditer l’Évangile de Saint Luc 1,39-45.
Ce dernier dimanche de l’Avent nous donne à méditer ce bel Évangile de la Visitation, ce mystère joyeux que nous prions dans le chapelet. Depuis la première semaine de l’Avent ou avons été invités à nous relever, à garder la tête haute, car tous ceux qui écoutent Jésus savent très bien que le monde à un avenir, que le Chrétien est un veilleur qui agit et un marcheur qui poursuit sa route vers le Royaume de Dieu, et qui devient témoin. Il est le messager du Christ qui prend corps au cœur des cultures différentes que nous vivons dans nos réalités humaines. Comme Marie, celle qui a trouvé grâce, chacun de nous est invité à se laisser habiter par la présence de Dieu, et à le devenir pleinement dans toute son humanité, Fils de Dieu, afin de vivre en frères de Jésus Christ. Pour le vivre, il faut se préparer. Dans la première lecture du livre de Michée (chapitre 5, 1-4), le Seigneur parle à Bethléem, lui le plus petit des clans de Judas, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël, et lui-même sera la Paix. Tout se prépare pour accueillir celui qui vient faire la volonté de son Père, se donner en sacrifice pour le pardon de nos péchés. Il s’est donné pour chacun d’entre nous, il vient à nous, pour nous dire et montrer combien il nous aime.
Qui que nous soyons, où que nous soyons, Marie nous invite avec elle. Elle qui porte Jésus en elle. Elle prend la route et va chez Elizabeth sa cousine. Elle fait l’éloge de sa foi. Elle est notre modèle dans la foi. Elle nous invite à nous lever, à nous mettre en route, à marcher vers les autres pour témoigner simplement des dons reçus, la joie, la paix, la générosité. Marie est heureuse parce qu’elle a cru que Dieu est bienveillance, et que son désir est de nous faire vivre en plénitude. Jésus dira : « la gloire de mon Père c’est que vous portiez beaucoup de fruit ».
Marie porte en elle l’homme nouveau. L’Homme selon le cœur de Dieu, qui ne fait qu’un avec Dieu lui-même. La joie de ces deux femmes est donc liées en acte de croire. Marie et Elisabeth ont expérimentées que la foi en la parole et en la promesse de Dieu étaient le lien d’une fécondité humainement incroyable, mais divinement possible, car elles ont cru que toutes paroles qui sortent de la bouche de Dieu ne reviennent jamais à Dieu sans avoir fait ce qu’elles disaient. Pour toutes les deux, leur désir de dieu est devenu le chemin de leur désir d’enfant. La stérilité d’Elizabeth et la virginité de Marie deviennent fécondes, c’est-à-dire que par l’enfant qui leur est donné, la stérilité de l’une et la virginité de l’autre sont mises au service de leur peuple et de l’humanité toute entière en mettant leur confiance totale en Dieu.
Elles nous montrent le chemin, que la vraie fécondité est toujours celle de la foi. En Dieu lui-même vient s’unir sa création. Il est présent en tous les endroits, dans les étables, dans les guerres, là ou souffrent tant de famille, dans tous les lieux de bonheur et d’amour, dans les lieux d’habitation et tous les camps de réfugiés où les hommes tentent de vivre, de préserver leur liberté et de sauver les uns et les autres, dans nos familles qui attendent et dont beaucoup ont perdu la force et le courage d’espérer.
Tous, nous préparons sa visite et nous l’attendons, levons nous, prenons l’exemple de Marie, demandons lui de nous aider si c’est difficile car il y a toujours un frère, une sœur qui nous attend, qui peut être tout près de nous et que nous ne voyons pas. Car préparer Noël c’est à chaque jour qu’on peut le faire sur cette terre. Noël, c’est l’amour qui se donne, c’est l’amour qui fait tressaillir de joie, qui transforme et redonne goût à la vie, pour que celui et celle qui se sent aimé puisse aimer à son tour.
Partageons là autour de nous, ce beau cadeau qui nous est donné gratuitement, partageons la gratuitement : Dieu nous aime.
Ulysse LEPERLIER, Diacre – Temps de l’Avent 2015
