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HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM ET SOIF DE LA JUSTICE,
Ils seront rassasiés ».
La justice dont il est question ici, va au-delà de la justice humaine.
Dans la tradition biblique, les mots « justice » et « faim » ont une signification plus large.
« Etre juste », selon Dieu, dit Jean-François SIX, c’est comme lui, aller au-delà des faiblesses et des fautes, pour soi-même comme pour les autres… Celui qui refuse de se reconnaître à lui-même cette capacité ne fera qu’attribuer aux autres les maux du monde, se démobilisera de la lutte contre ces maux et se transformera en accusateur des autres. Ainsi transformé, notre « savoir-faire » juste aura la saveur du Royaume. C’est pourquoi nous sommes invités à faire de la justice la visée générale de notre vie. Cette justice se traduira par des gestes de partage et de Miséricorde, accomplis avec amour.
Cette béatitude nous invite à être justes et non pas à faire ou à avoir la justice dont nous pouvons rêver. Parce qu’elle est juste, la justice divine nous procure le bonheur recherché. Rassasié par la justice divine, notre être sera porté dans son agir vers une justice humaine plus concrète, à l’égard des autres.
Empreinte d’amour, de respect et de don de soi, cette béatitude nous appelle à l’accueil inconditionnel des autres et au pardon. Jésus nous invite à être juste envers nous-mêmes et envers les autres, non pas en jugeant, mais en pardonnant et en étant bienveillants.
C’est en laissant Dieu travailler notre « savoir être » que notre « savoir-faire » correspondra à la justice divine.
Se sentir rassasié par la justice de Dieu permet de vivre un bonheur profond, empreint de justice, d’éternité et d’amour infini. C’est alors que la justice humaine prend la saveur de la justice divine.
Parce que nous avons été saisis par l‘amour de Dieu, nous pourrons à notre tour, dans notre justice, manifester les couleurs de cet amour dont nous sommes tous porteurs. Comme nous serons rassasiés, notre justice humaine portera les fruits du Royaume.
Pour méditer.
1Jn.2,20-21 ;24-27 : Quant à vous, vous avez reçu l’onction venant du Saint,
Et tous vous possédez la science.
Je vous ai écrit,
Non que vous ignoriez la vérité,
Mais parce que vous la connaissez
Et qu’aucun mensonge ne provient de la vérité.
Pour vous,
Que ce que vous avez entendu dès le début
Demeure en vous.
Si en vous demeure ce que vous avez entendu dès le début,
Vous aussi, vous demeurerez, dans le Fils et dans le Père.
Or, telle est la promesse que lui-même vous a faite : LA VIE ETERNELLE.
Voilà ce que j’ai tenu à vous écrire au sujet de ceux qui cherchent à vous égarer.
Quant à vous,
L’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous.
Noeline FOURNIER, laïc – Chemin de Carême
Transcription audio : Noeline FOURNIER