Prédication disponible en format audio.

Cet Evangile est clair : « au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » (Saint Jean de la Croix), c’est-à-dire sur notre engagement concret d’aimer et de servir Jésus dans nos frères les plus petits dans le besoin. Jésus révèle ainsi le critère décisif de son jugement, c’est-à-dire l’amour concret pour le prochain en difficulté. Et c’est ainsi que se révèle le pouvoir de l’amour, de la Royauté de Dieu: solidaire avec celui qui souffre pour susciter partout des attitudes et des œuvres de miséricorde.
Jésus nous montre beaucoup de moyens d’exercer la charité fraternelle « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (verset 40). Il s’identifie ici, sans limite et sans discrimination, à tous les humiliés, menacés dans leur humanité. Jésus viendra à la fin des temps pour juger toutes les nations, mais il vient à nous tous les jours, de tant de façons, et il nous demande de l’accueillir.
Ce mendiant, ce nécessiteux qui tend la main est Jésus ; ce malade que je dois visiter c’est Jésus ; ce prisonnier est Jésus ; cet affamé est Jésus, pensons à cela. Lui le Fils de Dieu, qui a voulu naître, vivre et surtout mourir dans une pauvreté extrême, s’identifie à tous les pauvres, à tous les petits.
Si nous prenons cet Évangile au sérieux, il faudrait voir avec des yeux nouveaux, tout pauvre que nous rencontrerons sur notre route, pas forcément des membres de notre famille ou des personnes que nous aimons, mais tous !


Les actes de charité répétés comme un refrain au long du texte ne poussent nullement à l’héroïsme.
Avons-nous simplement le réflexe de prier quand nous entendons ou lisons  dans le journal : la famine dans le monde, les drogues qui font ravage,  la maltraitance des enfants, le malade qu’on laisse croupir, la privation de liberté du captif, la violence, le trafic humain,  les différents malheurs terribles qui frappent sans cesse tant d’être humain ?
 Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face l’a fait pour ce criminel Pranzini dont elle a obtenu de loin la conversion. Oui commençons par la prière, croyons en la force de la prière, que nos cœurs se dilatent, s’élargissent face à tant de souffrances, que nos yeux puissent voir Jésus dans l’Homme qui souffre.
Aimons faire des sacrifices pour tous ceux qui souffrent, sachons être le bon Samaritain pour le prochain que Jésus met sur notre route et qu’au soir de notre vie nous puissions nous réjouir en entendant le Roi nous dire : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde » (Verset 34)


Prière : Seigneur laboure nos cœurs pour que nous puissions te reconnaître dans le pauvre, dans celui qui souffre de la faim, de la maladie, de l’isolement, de l’oppression, de l’injustice. Très Sainte Vierge c’est à toi que nous confions nos cœurs, nos yeux, nos mains qu’ils soient comme les tiens pour que nous soyons des missionnaires de la Miséricorde du Seigneur et que nous puissions chanter l’amour de Dieu avec tous nos frères et sœurs dans l’aujourd’hui de notre vie jusqu’à ce que nous soyons accueillis par Dieu dans l’éternité de son Royaume de lumière et de paix.  
                                           

lundi de la 1re semaine de Carême – 2 mars 2020 – Sœur Sandrine Aho de la Fraternité Apostolique Jésus Miséricordieux

Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.