Prédication disponible en format audio.

Dans l’évangile, Jésus poursuit aujourd’hui ses lamentations sur Jérusalem : elle « sera piétinée par les païens. » Son enseignement annonce aussi son retour dans la gloire : « Alors, on verra le Fils de l’Homme venir dans la nuée, avec grande puissance et gloire. »

Nous pouvons imaginer la douleur du Juif Jésus de prédire la destruction de la cité choisie par Dieu même. Sauvée de multiples fois des Egyptiens, des Hittites, des Assyriens, etc, voilà que la ville voit s’approcher sa destruction tant physique que spirituelle car elle est le lieu de l’Alliance biblique. Mais l’obstination de certaines autorités juives qui, au cours de l’Histoire biblique, ont ignoré des prophètes et maintenant Jésus, l’entraînent à sa perte.

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Il est facile de brosser rapidement l’histoire de Jérusalem, mais Jésus ne pleurerait-il pas aussi parfois sur nous lorsque nous nous engageons sur certains chemins obscurs où nous nous avons du mal à reconnaître la visite discrète de Dieu ? Par exemple, d’un point de vue de la vie spirituelle, nous pouvons faire ici écho au titre d’un livre relayé très récemment par la couverture d’un magazine français d’information concernant l’hyper narcissisme. Cet ouvrage est écrit par un médecin travaillant au pôle psychiatrie du Chu de Toulouse.  Selon lui, il existe à la base un bon narcissisme indispensable, appelé estime de soi. Celui-ci peut parfois déraper vers un surdéveloppement de l’ego et devenir « toxique « pour les autres. D’après ce psychiatre, cette pathologie devient de plus en plus fréquente dans notre société très médiatisée. Les émissions de télé réalité valorisent par exemple facilement un tel comportement à travers le culte d’une personne : « Je m’exhibe et pour gagner, je dois écraser l’autre. »

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Rien de nouveau sous le soleil : une telle pathologie était déjà présente au début de la Bible. C’est le comportement même d’Adam et Eve lorsqu’ils désirent devenir aussi puissants que Dieu (Gen 3). Oubliant les grâces déjà reçues de Dieu, leur désir mal contrôlé les entraîne vers la jalousie contre leur Créateur. Plus précisément, ils gardent la foi, ils ne refusent pas l’existence de Dieu, mais ils s’enferment dans leur faux raisonnement et une compétition injustifiée.  « Je veux vivre sans Toi, un peu, beaucoup, et faire ce que je veux. »

Dans leur prison mentale, ils souffrent en ayant voulu écarter leur Ami divin.

Prions :

Seigneur, ouvre sans cesse nos yeux et nos oreilles afin d’être plus disponible à ta voix et à l’amitié de nos frères.

Aide-nous à te remercier pour tous tes bienfaits.

Aide-nous à vaincre les pièges du malin en étant fort dans le combat spirituel, amen.

 Chemin de l’Avent – Jeudi 27 novembre 2014 – Père Pascal Chane Teng