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Qui étaient donc ces mages venus d’orient si peu nombreux ? Eh bien, c’est Dieu qui n’en voulait que trois. C’est Dieu qui les a choisis en les guidant avec l’étoile. Mais ils étaient probablement des guetteurs de Dieu. Y avait-il beaucoup d’autres guetteurs appelés ? Nous ne le savons pas.
Les choix de Dieu sont ce sur quoi nous butons souvent car dès que nous en avons pris connaissance, la difficulté est de les accepter (en particulier s’ils nous concernent de près). Dieu choisit car il règne et il veut que nous acceptions son règne, que nous fassions bon accueil à son Fils dans nos vies.
Dieu a choisi des bergers pour adorer.
Il a choisi Marie et Joseph.
Le monde politique tout autant que le monde religieux peine à accepter que Dieu veuille régner et que de toute façon, il règnera. Hérode comme les grands prêtres et les scribes peinent à accepter. Cela dit, le monde religieux guette plus ostensiblement Dieu qu’Hérode. Mais la logique du vieil homme non converti en profondeur est de protéger le pouvoir qu’il a reçu ou qu’il s’est accaparé.
Or la paix promise à Noël est reçue dans la mesure où nous acceptons de déposer tout pouvoir pour le soumettre à Dieu.
Quelles conséquences pratiques y a-t-il dans notre vie de tous les jours ? Il y en a beaucoup mais en voici des exemples.
Au niveau politique, si le pouvoir n’est pas soumis à Dieu, ce pouvoir même s’il est permis par Dieu nous plonge dans un système d’idolâtrie du pouvoir, nous laisse esclave de nos égos imbus de puissance. Or est-ce que la démocratie en particulier française ne fonctionne pas comme un ensemble de réseaux maîtrisés en vue du partage du règne sur un peuple en esclavage et endormi? (NB: ceux qui veulent une révolution procèdent à mon sens, du même rapport au pouvoir) Les références à Dieu, mais plus encore au Dieu de Vérité qui nous libère de l’esclavage, ces références sont combattues. Tout est permis pour garder la main sur le pouvoir…. en démocratie. Finalement est-il légitime de croire que la démocratie est le système politique le meilleur ou le moins mauvais s’il exclut la référence à Dieu. N’est-ce pas un leurre pour mieux nous manipuler ?
Le pouvoir religieux qui devrait être plus libre dans la mesure où il connait le Dieu de Vérité, j’entends par là le sauveur Jésus, se compromet pourtant parfois avec le pouvoir politique. Comme disait Simone Veil, si en 1975 les évêques avaient bougé sur la loi autorisant l’avortement, la loi ne serait pas passée… (J’entends bien que nous ne sommes pas à leur place et laissons leur jugement à Dieu!). Est-ce que la logique du moindre mal, de doit pas être délimitée par le refus catégorique de l’inacceptable, de l’intrinsèquement mauvais devant Dieu sinon devant la conscience ?
En tout cas, Dieu a choisi trois hommes de pouvoir mais aussi de SCIENCE pour venir rendre hommage au véritable Roi et Sauveur devant qui tout genou fléchira. Le monde aura beau faire : la lumière est venue … et les fausses lumières, les ténèbres seront vaincues.
Aussi en terme de science, la situation est la même qu’en terme de pouvoir. Est-il juste d’ériger le réchauffement climatique en vérité indiscutable et de faire de ce dogme le motif de tout choix de civilisation? La surpopulation de la planète est un autre dogme présenté comme indiscutable également. Pourtant les données climatiques du début du siècle ont été falsifiées pour permettre de valider les simulations informatiques qui soutiennent la thèse du réchauffement et les prévisions faites à ce jour sont toutes invalidées. Les prophètes de malheur qui ont annoncé la famine dès la fin du XXème siècle n’ont jamais été reconnus par le pouvoir politique comme de faux prophètes. Pire, ils sont maintenant tous invités pour continuer à diffuser leur idéologie mortifère même par les tenants de la formation des fidèles chrétiens.
La science également doit être soumise à Dieu non pas pour que le pouvoir religieux domine la science. Mais les scientifiques sont invités dès Noël à se convertir et à remettre petit à petit leur connaissance à Dieu.
Vous me direz que c’est une utopie. Pourtant c’est bien le mouvement qui a été initié par ces mages et qui continue aujourd’hui hors des feux des médias avec la fondation Jérôme Lejeune et d’autres moins connus ou pas français.
Là est le grand changement de Noël : Tout le monde guette Dieu, consciemment ou non. Car notre âme a soif de Dieu. Mais avec Noël le monde va nous mettre devant ce choix vertigineux pour beaucoup : Est-ce que nous le guettons pour tout lui soumettre, lui remettre, pour l’honorer. Ou le guettons-nous pour tout faire pour empêcher qu’il ne détruise nos idoles même si c’est inéluctable ?
En passant, remettre tout pouvoir consiste également à lui remettre tout bien et à ne pas hésiter à donner nos trésors pour Dieu dans la mesure où cela peut servir le Royaume (après discernement!)
Mais un autre élément est important en ce jour, c’est que le Messie, le Sauveur, le Prince de la Paix est aussi venu aussi pour les païens. Et les païens se convertissent comme ces mages qui furent prêts à se convertir en se mettant en marche pour aller rencontrer le Fils de Dieu fait homme. C’est à dire que la réécriture de la Création va se faire également en intégrant explicitement les païens aux plans du Salut.
Deux conclusions s’imposent. Nous qui avons la foi (peu importe la dose), nous allons rencontrer sur notre route des personnes qui ont vraiment soif de Dieu et ne le connaissent pas ou très peu, mais également des convertis qui n’auront pas hésité à tout remettre à Dieu, tout pouvoir, toute connaissance et tout bien entre les mains de Dieu. Ces convertis vont devenir essentiels à la vigueur de l’Eglise. Ils sont essentiels non pas pour leur confier aveuglément et naïvement des ministères car ils sont souvent trop jeunes dans le combat spirituel, mais ils sont essentiels car ils nous rappellent la grâce permanente de la conversion que nous devons préserver dans nos cœurs, la grâce du nouveau converti qui est prêt à tout remettre à Dieu, chaque jour. Si nous les côtoyons, finie la tiédeur, finis les calculs sur nos responsabilités, finis les calculs sur nos jouissances intérieures… Écoutons-les et contemplons cette grâce en eux.
Prions :
Merci Seigneur de nous annoncer ton règne par cet Enfant. Merci de nous accepter et de nous inviter à un tel abandon.
Saint Enfant, éclaire-nous sur notre idolâtrie du pouvoir, de la connaissance et des biens. Accueille notre désir de nous convertir sans cesse et d’être libre en toi.
Éclaire-nous par tous ces nouveaux convertis.
Que la liturgie de nos vies soit belle en te célébrant et en te remettant tout.
Seigneur, je veux remettre les genoux à terre en invoquant ton incarnation dans le credo à chaque messe dominicale pour ne pas en oublier l’importance.
Que la grâce de Noël ne nous quitte pas dans l’attente de ta venue dans la Gloire.
Amen.
Richard Clause, laïc.