Prédication disponible en format audio.

En 1629, à la demande des Pères Augustins, le roi Louis XIII fait construire l’Eglise et lui donne le nom de Notre-Dame des Victoires auquel est rajouté rapidement le titre de Refuge des pécheurs.

             En 1836, le Père DESGENETTES, curé, reçoit l’inspiration de consacrer sa paroisse au Cœur Immaculée de Marie.

             Dès lors, Notre-Dame manifeste sa présence à tous les pèlerins venant la prier, comme en témoignent les 37 000 ex-voto qui recouvrent les murs de la Basilique.

Aujourd’hui encore, de nombreuses grâces sont obtenues par l’intercession de Notre-Dame des Victoires.

Chaque année, une neuvaine de prière pour les malades a lieu à Notre-Dame des Victoires, du 5 au 13 mai, à la date anniversaire de la neuvaine que fit Monsieur MARTIN (père de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus). Les reliques de Sainte Thérèse sont généralement présentes à la Basilique à ces dates.

             « Ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le « ravissant sourire de la Sainte Vierge ». Alors toutes mes peines s’évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues. « Il fallait un miracle et ce fut Notre Dame des victoires qui le fit » (Benoit XVI).

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             A notre tour, recevons ce « sourire de Marie » en méditant des extraits de l’homélie du Pape Benoit XVI donnée à Lourdes le 15 septembre 2008.

            « Nous contemplons Marie qui partage la Compassion de son Fils pour les pécheurs.

            Comme l’affirme St Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa Compassion.

Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son cœur de mère est transpercé (Lc 2,35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. « Et toi-même, une épée te transpercera l’âme. »

            Comme Jésus a pleuré (Jn 11,35 : Jésus versa des larmes), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant.

La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection (Hb 2,10 : Il convenait en effet, que, voulant conduire à la gloire un grand nombre de fils, celui pour qui et par qui sont toutes choses rendît parfait par des souffrances le chef qui devait les guider vers leur salut) pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de remettre l’Esprit (Jn 19,30, inclinant la tête, il remit l’Esprit) : devenir la mère du Christ en ses membres.

Marie est aujourd’hui la Mère et la Gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la croix se sont transformées en un sourire que rien n’effacera tandis que sa Compassion Maternelle envers nous demeure intact.

Regardez Jésus sur la croix. Au pied de la Croix, regardez Marie, la Vierge sans péché, et Marie, la pécheresse unies dans un même amour et une même douleur. Tout Béthanie est là. La Vierge sans péché, la pécheresse… unies dans l’amour ! C’est toute l’Humanité qui est là au pied de la croix ! C’est la Miséricorde que nous recevons tous ! Nous sommes tous les enfants du Père des Miséricordes !

Ce sourire de Marie est pour nous tous ; il s’adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu’ils puissent y trouver le réconfort et l’apaisement.

Marie aime chacun de ses enfants, portant d’une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l’heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance : elle les aime tout simplement parce qu’ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la croix.

 

Méditons.

En regardant la sainte Vierge, ce soir, j’ai compris qu’elle avait souffert non seulement de l’âme, mais aussi du corps.

            Elle a souffert beaucoup, dans les voyages, du froid, de la chaleur, de la fatigue, elle a jeûné bien des fois. Oui, elle sait ce que sait que de souffrir.

            De Sainte Thérèse, Derniers entretiens 20.8.11

 

Noeline FOURNIER, laïc – Chemin de Carême

Transcription audio : Noeline FOURNIER