Prédication disponible en format audio.

            « Si ma mère ne m’avait pas aimée, je suis convaincue que vous n’auriez pas de Mère Teresa. Elle m’aima à un tel point qu’une fois adulte, elle m’offrit à Dieu. Elle me remit joyeusement à Lui. Le don que Dieu lui a offert, elle le lui a restitué ».

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            L’amour génère l’amour. Elle, la mère des Pauvres, avec un P majuscule comme elle le voulait, avait compris cette sacro-sainte vérité depuis son plus jeune âge. Maintenant elle le vivait. C’était l’amour, rien d’autre, l’amour de l’autre, digne d’être aimé quels que soient sa race, son origine sociale, sa religion, son intelligence et son degré de sympathie. L’amour qui confère de la dignité à celui qui aime et à celui qui est aimé. L’amour spontané et désintéressé de la mère pour son enfant, la chair de sa chair, mais aussi pour le Fils de Dieu, « confié » par le Père céleste.

« J’ai rencontré Mère Teresa à plusieurs reprises, raconte le cardinal Camillo RUINI. Je me souviens bien de la façon concrète et de la manière décidée qu’elle avait d’affronter personnellement tous les problèmes, pour le bien, partout où était en jeu une personne ou une initiative requérant l’énergie de l’amour. » « C’est vrai, disait-elle à un journaliste, ce que nous faisons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais, si cette goutte d’eau ne se trouvait pas dans l’océan, elle y ferait défaut ».

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            Hormis les vœux de chasteté, d’obéissance et de pauvreté extrême, ses sœurs allaient devoir respecter le vœu de servir inconditionnellement les plus pauvres parmi les pauvres. « C’est la force de l’Esprit qui nourrit toujours une grande œuvre de charité. Et si l’Esprit ne trouve pas son épanouissement – à travers la méditation et la prière – certains gestes d’amour extrême deviennent difficiles, fatigants, voire insupportables » disait le Père Van EXEM. Mère Teresa en était convaincue. Ses sœurs n’auraient pu étreindre les enfants inconsolables, toucher les plaies ouvertes des lépreux, donner de la paix aux mourants. Afin d’en être capables, il fallait avant tout qu’elles soient des femmes de prières, des femmes contemplatives.

            Personne ne craignait cette mère sévère mais douce. Aucun reproche n’était trop douloureux. Combien de fois leur répétait-elle qu’elle préférait qu’elles se trompent avec douceur plutôt qu’elles accomplissent des miracles de façon fracassante. Comme sa maman le lui avait enseigné : « Si tu n’a pas envie de faire quelque chose, il est préférable que tu ne le fasses pas ». La joie doit tout accompagner : les gestes, les mots, le cœur. Une femme de foi ne peut pas bannir la joie dans ce qu’elle fait. Même dans les actions les plus escomptées, répétitives, même dans celles qui sont les moins gratifiantes, comme nettoyer un sol ou des toilettes. Mère Térésa ne donnait jamais l’ordre de les faire. Sil le fallait, elle le faisait elle-même. Disponible et humble, elle  stupéfiait et subjuguait. C’est ce qui arriva un jour alors qu’elle était en train de nettoyer des toilettes. «  Une consoeur passa par là, lui offrit son aide, mais la Mère lui répondit qu’elle avait presque fini et lui demanda si elle pouvait plutôt aller lui chercher un peu de cendre (en anglais ash).

            Elle attendait, attendait et la sœur ne revenait pas. Finalement lorsqu’elle l’aperçut au fond du couloir, elle lui demanda pourquoi elle avait mis autant de temps et où se trouvait la cendre ; La religieuse ne comprit pas.  La cendre ?

             Mais, ne lui avait-elle pas demandé d’aller se laver (en anglais wash) ? Il est vrai qu’elle l’avait à peine fait, mais si la Mère le lui demandait, il devait y avoir une raison. La Mère, le chiffon encore à la main, éclata de rire en entrainant la Missionnaire qui ne connaissait pas bien l’anglais, et qui s’était trompée sur sa demande.

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            Tout ce qu’elle faisait était pour Jésus, rien que pour Lui, tout l’or du monde n’y aurait rien changé.

Combien de fois raconta-t-elle l’histoire de l’homme trouvé en fin de vie dans un égout. Elle l’avait conduit à la Maison du Mourant, l’avait installé sur un lit de camp, avait nettoyé ses plaies et était restée à ses côtés jusqu’à  ce qu’il meure. Vers la fin, il avait murmuré péniblement ces quelques paroles : « J’ai vécu toutes ces années comme un animal dans la rue et je vais mourir comme un ange, entouré d’amour et de soins ». Mère Teresa le racontait pour faire réfléchir. Cela permettait à quelques-uns de comprendre qu’ils pouvaient s’en sortir. L’amour est fertile. Il inspire du courage, il permet de prendre son envol.

La FOI c’est l‘Amour donné à chacun.

« La Foi, pour être authentique, doit être un amour qui donne. Amour et Foi cheminent ensemble. Ils se complètent mutuellement.

            Les lépreux peuvent vous paraître comme défigurés mais, comme les pauvres, il s’agit de personnes merveilleuses, capables de donner beaucoup d’amour ». nous dit Mère Teresa.

Le 10 décembre 1979, dans le grand amphithéâtre de l’Université d’Oslo, la Mère des Pauvres reçoit le prix Nobel de la paix.

En avril 1990, elle présente au Souverain Pontife sa démission de sa charge de supérieur générale de la Congrégation pour motif de santé.

Le 7 octobre 1990, les Missionnaires de la Charité fêtent le quarantième anniversaire de la fondation (3 500 Sœurs dans 460 maisons ouvertes à travers 95 pays).

Au moment de sa mort, celles-ci s’occupent de 610 missions, dans 123 pays, incluant des soupes populaires, des centres d’aide familiale, des orphelinats, des écoles, des hospices et des maisons d’accueil pour les personnes atteintes de maladie comme la lèpre, le sida ou la tuberculose.

Le 5 Septembre 1997, à huit heures et demie du soir, heure française, le cœur de la Mère des parias et de tous les pauvres du monde, cesse de battre. Elle vient d’avoir 87 ans quelques jours auparavant.

Le 1er mars 1999, en bouleversant les procédures bureaucratiques qui prévoient une attente de cinq années, à dater de la mort, pour mettre en route un procès de canonisation, Jean-Paul II enclenche la procédure de béatification de Mère Teresa de Calcutta.

Le 20 décembre 2002, Jean-Paul II signe le décret de reconnaissant l’héroïcité des vertus de Mère Teresa et un miracle obtenu par son intercession. C’est le pas décisif de la béatification.

Le 19 octobre 2003, à l’occasion de la Journée Missionnaire mondiale, le souverain Pontife Jean-Paul II, préside Place Saint-Pierre à Rome, la cérémonie de Béatification de la Mère des Pauvres, Teresa.

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Le 4 septembre 2016, le Souverain Pontife, Pape François, préside Place Saint-Pierre de Rome, la cérémonie de Canonisation de Mère Teresa.

GLOIRE à toi, Femme.

Noéline avec des Sr de Mère Térésa

 

Noéline FOURNIER.

 

Transcription audio : Noéline FOURNIER