Prédication disponible en format audio.

Bonjour à tous,

Dans la première lecture de ce jour, le prophète Isaïe nous donne les attributs du messie : l’Esprit du Seigneur est sur lui car il a été consacré par l’onction, c’est lui qui annonce la bonne nouvelle aux humbles, guérit ceux qui sont blessés, proclame une année de grâce de la part du Seigneur. Saint Marc débutera son évangile en reprenant ces paroles d’Isaïe « les temps sont accomplis, le royaume des cieux est tout proche, convertissez-vous et croyez à l’évangile » Mc 1, 15 et lorsque Jésus reviendra dans son village de Nazareth, après avoir prêché à Jérusalem, on lui demandera de faire la lecture et c’est ce texte qui sera lu et il conclura : ces paroles que vous entendez, c’est aujourd’hui qu’elles s’accomplissent.

Lorsqu’Isaïe fait cette prophétie, il pense au peuple qui est en exil, est libéré, cette bonne nouvelle signifie que le peuple retrouve sa terre, celle-là dont il a été arraché: la terre sainte d’Israël. Le temple qui a été détruit sera reconstruit, la nation sera reconstituée et la vie religieuse pourra reprendre. On peut comprendre que pour les exilés, ce retour au pays est une très bonne nouvelle, eux qui avaient vécu plus de 70 ans loin de Jérusalem ? LE Psaume 137 traduit bien la peine du peuple :

01 Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, + nous souvenant de Sion ; *

02 aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes.

03 C’est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons, + et nos bourreaux, des airs joyeux : * « Chantez-nous, disaient-ils, quelque chant de Sion. »

04 Comment chanterions-nous un chant du Seigneur + sur une terre étrangère ? *

05 Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie !

Ce messager qui annonce la bonne nouvelle du salut pour nous c’est le Christ Jésus, quelle est cette bonne nouvelle ? Comme pour les exilés de Babylone qui étaient loin de leur terre, Jésus est venu annoncer à l’humanité désunie et exilée que maintenant est arrivé le jour du retour à la maison. Mais de quelle maison s’agit-il ? Après la chute d’Adam, il a été contraint de quitter le paradis pour une terre hostile où il devait gagner son pain à la sueur de son sang, il allait connaitre les épreuves de cette vie : labeur de chaque jour, la division au sein de sa famille, le meurtre de l’un de ses fils, la vieillesse et la mort. Mais l’homme garde au plus profond de lui la nostalgie de Dieu et du paradis, comme ceux d’Israël en exil qui avait la nostalgie de Jérusalem. Tout homme à la suite de Saint Augustin peut dire : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant quil ne demeure en Toi. » le désir le plus profond qui habite tout homme, c’est le bonheur qui est synonyme de vie en abondance , Jésus dira en Saint Jean « moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » Jn 10,10 et comme il est celui qui nous révèle qui est Dieu il dira aussi « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » Jn 17,3

Prions : Seigneur mon Dieu, il n’y a pas de bonheur plus grand que de te connaitre et connaitre celui que tu nous as envoyé : Jésus-Christ, accorde à tes enfants la grâce d’une vie totalement donnée à toi et à ton fils afin que nous puissions participer dès à présent au bonheur que tu vis de toute éternité et que tu souhaites partager avec nous.

Fabrice Patsoumoudou, Laïc – Avent 2017 – Dimanche 17 décembre 2017