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La parole de Dieu
« Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. » Evangile de Jésus Christ selon saint Luc, Lc19, 25
La méditation
Qui ne souhaite pas accéder au bonheur ? Qui ne cherche pas, par divers moyens, ce qui conduira à une félicité intense, profonde et durable ? La sagesse biblique connaît bien ces aspirations inscrites dans le code-barres humain. La réponse de la foi à cette quête éperdue de bonheur, c’est le Seigneur. Qui met sa confiance en lui « ne craint pas l’aridité de l’existence, car il est source de toute vie, écrivait à propos le pape Pie IX, il y a de cela… 152 ans ! (Encyclique « Quanta cura » et son annexe « le Syllabus », 1864). S’il revenait sur terre, ce pape dénoncerait sûrement notre société qui, avec ses multiples propositions de sens, accorde une valeur supérieure au plaisir, à la richesse. Le tout dans une attention parfois exagérée à soi, aux dépens d’autrui. N’est-ce pas là mettre sa confiance dans des êtres de chair ? N’est-ce pas là se détourner du Seigneur ?
En restant sur la voie des Béatitudes, nous savons que la parabole du riche et de Lazare a encore et toujours pour nous un pouvoir d’interpellation. Interpellation pour voir les « Lazare » de notre monde. Notre enfer consiste à refuser d’entrer en relation avec les « préférés » du Seigneur : les pauvres, les affamés, les affligés, les malades, les orphelins, les handicapés mentaux et physiques…Apprenons à sortir de notre isolement. Vivons en tenant compte de ce qui nous entoure. Ne soyons pas comme le riche de l’évangile de ce jour, tout à ses plaisirs fastueux, perdu au ciel par son indifférence. Entendons cette petite voix de la conscience qui nous rappelle continuellement le primat des valeurs.
Enfin, souvenons-nous que notre vie a un terme et un après. Déployons toute notre humanité, notre être véritable, qui est à l’image et à la ressemblance de Dieu. Car au cœur de l’identité divine, il y a l’amour qui a besoin d’un autre pour s’épanouir. Par conséquent, ne soyons pas trop remplis de nous-mêmes pour être en mesure d’accueillir la vie divine.
Pour aller plus loin avec la parole
« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. » Mt 19, 21
Diacre Jean-Marie Armand – Chemin de Carème
Transcription audio : Jean-Marie Armand
