Bon arbre et bon fruit – Chemin de Carème

La parole de Dieu

« Aussi, je vous le dis : le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits.» Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, Mt 21, 43

La méditation

Les oreilles des guides spirituels d’Israël, prêtres et pharisiens, ont dû siffler fortement en entendant cette terrible sentence de Jésus. Et cela me fait penser à notre pape François et à sa production apostolique. Ne trouvez-vous pas qu’il est sur tous les fronts : environnement, réformes de l’Eglise, réfugiés, charité, place des familles… ? Honnêtement, cela nous fait un bien fou. Que nous dit en effet ce lointain « successeur de Pierre » qui, selon son expression favorite, aime « sentir le peuple de Dieu » ?
« Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus Christ […] Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie sur les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de son enfermement et qui s’accroche confortablement à ses propres sécurités. » (La joie de l’Evangile, n° 49). Cette exhortation papale ne s’adresse pas seulement aux évêques et aux prêtres. Elle interpelle chacun des fidèles du Christ, lui « la pierre d’angle » de l’Eglise.

Méfions-nous de nous considérer comme les héritiers « naturels » de la Bonne Nouvelle. Tout un ramassis de païens, de Juifs, de prostituées et de publicains convertis le sont aussi à ce titre. « La foi, écrit le Cardinal Philippe Barbarin, est un exutoire qui nous est donné pour transformer nos vies et par où s’épanchent les fruits attendus. » (Lettre épiscopale pour un Carême de miséricorde). Plus encore, en ce temps de carême, répondons à l’invitation du pape François, sortons. Allons vers l’autre. « Ce maillon de la foi qui marche à mes côtés, selon le mot du Père de Foucauld. Prenons des initiatives. Souvenons-nous de ce que disait le Bienheureux Paul VI : « N’attendez pas que l’on vous donne des directives, c’est à vous des prendre des initiatives. » (Encyclique « Populorum progressio »).
A bon arbre, bon fruit, dit-on. Et si nous devenons missionnaires, là où nous vivons, pour témoigner de la joie que procure l’Evangile. Faisons en sorte qu’elle s’incarne dans chacun de nos gestes de charité fraternelle. Chrétiens du siècle de l’électronique, sachons utiliser ces moyens formidables que sont les journaux catholiques, les périodiques, les médias, Internet, tous ces monstres sacrés créés « pour la défense des droits sacrés de l’homme » (Concile Vatican II).