Prédication disponible en format audio.
Jésus dit à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir mais accomplir ».
La relation entre Jésus et le Père est la « matrice » du lien entre nous, chrétiens : si nous sommes intimement insérés dans cette matrice, dans ce foyer ardent d’amour, alors nous pouvons devenir vraiment un seul cœur et une seule âme entre nous, parce que l’amour de Dieu brûle nos égoïsmes, nos préjugés, nos divisions intérieures. L’amour de Dieu brûle aussi nos péchés.
Notre foi a besoin du soutien des autres, notamment dans les moments difficiles.
Si nous sommes unis, la foi devient forte. Qu’il est beau de nous soutenir les uns les autres dans l’aventure merveilleuse de la foi !
Qui d’entre nous n’a pas fait l’expérience de l’incertitude, du désarroi et même du doute sur le chemin de la foi ? Nous en avons tous fait l’expérience, « Moi aussi », nous dit le Pape François : cela fait partie du chemin de la foi, cela fait partie de notre vie.
Tout cela ne doit pas nous surprendre, parce que nous sommes tous fragiles, nous avons tous des limites. Toutefois, dans ces moments difficiles, il faut avoir confiance en l’aide de Dieu, à travers la prière filiale ; et en même temps, il est important de trouver le courage et l’humilité de s’ouvrir aux autres, pour demander de l’aide, pour demander un coup de main. Combien de fois avons-nous fait cela avant de réussir à résoudre le problème et trouver Dieu de nouveau ! Dans cette communion – communion veut dire commune union – nous sommes une grande famille, où toutes les composantes s’aident et se soutiennent entre elles.
En défendant l’unité, défendons aussi la diversité. Sinon cette unité ne serait pas humaine. En effet, la pensée est féconde quand elle est l’expression d’un esprit ouvert, qui discerne, toujours éclairé par la vérité, par le bien et par la beauté.
Si nous ne nous laissons pas conditionner par l’opinion dominante, mais que nous restons fidèles aux principes éthiques et religieux chrétiens, nous trouverons le courage d’aller à contre-courant. Dans un univers mondialisé, nous pourrons contribuer à sauvegarder les particularités et les singularités de chacun, tout en cherchant à ne pas abaisser le niveau éthique.
Celui qui gouverne doit avant tout aimer son peuple. Les notables juifs disent à Jésus (à propos du centurion romain) : « Il mérite que tu lui accordes ce qu’il demande car il aime son peuple. » Lc.7,4-5 « Il est digne, disaient-ils que tu lui accordes cela (la guérison de son esclave) ; il aime en effet notre nation et c’est lui qui nous a bâti la synagogue. »
Si celui qui gouverne n’aime pas son peuple il ne peut pas gouverner. Il peut tout au plus assurer l’ordre, mais il ne peut pas gouverner.
Donc tout homme et toute femme qui a une responsabilité de gouvernement doit se poser ces deux questions : « Est-ce que j’aime mon peule afin de mieux le servir ? Suis-je assez humble pour écouter les opinions des autres afin de choisir la meilleur voie ? Si les gouvernants ne se posent pas ces questions, leur gouvernement ne sera pas bon.
Cela signifie que personne parmi nous ne peut dire : « Cela ne me regarde pas, ce sont eux qui gouvernent. » La politique, selon la doctrine sociale de l’Eglise, est une des formes les plus élevées de la charité, car elle sert le bien commun.
Celui qui gouverne est sans doute un pécheur, comme (le roi) David l’a été. Mais on doit collaborer, par son opinion, par sa parole, par la correction aussi. Nous devons participer au bien commun. Parfois on entend dire : « Un bon catholique ne s’intéresse pas à la politique ». Ce n’est pas vrai ! Un bon catholique se mêle de politique en donnant le meilleur de lui-même pour que celui qui gouverne puisse gouverner.
PRIONS le Seigneur, qu’il nous offre davantage d’hommes politiques,
Qui aient vraiment à cœur la société, le peuple, la vie des pauvres !
Et pourquoi ne pas recourir à Dieu afin qu’Il inspire leurs plans ?
Pape François.
Noéline FOURNIER, laïc.