Prédication disponible en format audio.

Dans la lecture d’aujourd’hui, le prophète Daniel dit à Dieu :

« Que notre sacrifice, en ce jour trouve grâce devant toi, car il n’est pas de honte pour qui espère en toi…  Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. »

            Dieu nous aime. Il aime toujours l’homme pécheur, et avec cet amour, Il l’attire à Lui et l’invite à la conversion. Le pardon se demande à un autre et dans la confession nous demandons le pardon à Jésus.

Le pardon n’est pas le fruit de nos efforts, c’est un cadeau, c’est un don de l’Esprit Saint qui nous inonde de la miséricorde et de la grâce qui jaillit sans cesse du cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité. Et, en second lieu, il nous rappelle  que c’est seulement si nous nous laissons réconcilier dans le Seigneur Jésus avec le Père et avec nos frères, que nous pouvons être vraiment dans la paix. « Car c’est Lui qui est notre paix, lui qui des deux réalités (les Juifs et les païens) n’en a fait qu’une, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine, cette loi des préceptes avec ses ordonnances, pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, pour faire la paix et les réconcilier avec Dieu, tous deux en un seul corps, par la Croix. En sa personne il  tué la Haine. Alors il est venu proclamer la paix, paix pour vous qui étiez loin et paix pour ceux qui étaient proches : par lui nous avons en effet, tous les deux en un seul Esprit, libre accès auprès du Père » (Ep. 2,14-18).

Et cela nous le ressentons tous  dans le cœur quand nous allons nous confesser, avec un poids sur l’âme, un peu de tristesse : quand nous recevons le pardon de Jésus nous sommes en paix, de cette paix de l’âme si belle que seul Jésus peut donner, lui et seulement lui.

La miséricorde de Jésus n’est pas seulement un sentiment, c’est une force qui donne la vie, qui ressuscite l’homme. C’est pourquoi il est nécessaire de demander pardon. L’Evangile proclame : « Heureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde ». (Mt. 5,7). L’apôtre saint Jacques  enseigne que la miséricorde envers les autres nous permet de sortir triomphants du jugement divin : « Parlez et agissez comme des gens qui doivent être jugés par une loi de liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde ; mais la miséricorde se rit du jugement » (Jc.2,12-13).

             Et quel est le fruit de cet amour, de cette miséricorde ? C’est la Vie !

Le Seigneur nous regarde toujours avec miséricorde. Il nous regarde toujours avec miséricorde, Il nous attend avec miséricorde.

            N’ayons pas peur de nous approcher de Lui ! Il a un cœur miséricordieux ! Si nous Lui montrons nos blessures intérieures, nos péchés, Il nous pardonne toujours. Il est pure miséricorde ! Allons vers Jésus !

Servir, accompagner veut aussi dire défendre, cela veut dire se tenir au côté du faible. Combien de fois élevons-nous la voix pour défendre nos droits, mais combien de fois aussi sommes-nous indifférents envers les droits des autres !  Combien de fois ne savons-nous pas ou ne voulons-nous pas donner la parole à qui – « comme nous » – a souffert et souffre, à qui a vu ses droits foulés aux pieds, à qui a vu tant de violence qu’elle a étouffé jusqu’à son désir d’avoir justice !

Suivre, accompagner le Christ, demeurer avec Lui exige de « sortir » : sortir de soi-même, d’une manière de vivre la foi lasse et routinière, de la tentation de s’enfermer dans ses propre schémas qui finissent par refermer l’horizon de l’action créatrice  de Dieu.

Dieu est sorti de Lui-même pour venir au milieu de nous. Il a planté sa tente parmi nous pour nous apporter sa miséricorde qui sauve et donne espérance.

Dieu pense toujours avec miséricorde, Il est le Père des miséricordieux ! Dieu pense comme le père qui attend le retour de son fils et va à sa rencontre, le voit venir lorsqu’il est encore loin…

Dieu pense comme le samaritain qui ne passe pas près du malheureux en le plaignant ou en regardant ailleurs, mais qui le secourt sans rien demander en échange, sans demander s’il est Juif, païen, samaritain, s’il est riche, s’il est pauvre : il ne demande pas ces choses-là, il ne demande rien, il lui vient en aide. Dieu est ainsi. Dieu pense comme le pasteur qui donne sa vie pour défendre et sauver ses brebis.

PRIONS.

Donne-nous Seigneur l’esprit du repentir,

Donne-nous de pleurer nos péchés.

Donne-nous l’esprit d’humilité pour reconnaître nos fautes.

Que l’Esprit Saint nous éclaire et nous guide sur le chemin de la Conversion. Amen

Noéline FOURNIER, laïc.