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La parole

Il lui demandait de descendre à Capharnaüm
pour guérir son fils qui était mourant.
Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges,
vous ne croirez donc pas ! »
Le fonctionnaire royal lui dit :
« Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
Jésus lui répond :
« Va, ton fils est vivant. » …

Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. (Jn 4 43-54)

La méditation

Jésus semble s’exaspérer devant la détresse d’un père prêt à tout pour sauver son fils. Est-ce anormal ? Qu’y a-t-il de pourtant de plus important pour un père que de voir son enfant malade échapper à la mort et retrouver la santé ? Cet homme a traversé le pays pour venir à la rencontre de Jésus et le supplier. Mais Jésus n’est intéressé que par une chose : toi qui vient de ce pays où l’on ne croit pas, crois-tu ?

Pour Jésus l’enjeu de la Foi est plus important que les signes et les grâces dont il nous comble. Croire est plus important que les épreuves et espérances de cette vie pour lequel nous le supplions dans nos prières. Croire est plus important que notre santé et celle de ceux que nous aimons, plus important que nos problèmes de travail ou d’argent, plus important que les guerres et toutes les détresses de cette vie qui nous font crier vers Lui.

Croire en Jésus nous donne une espérance bien plus folle ; la foi nous projette jusque dans l’Eternité et nous rend participant au plan d’amour de Dieu. Elle nous fait espérer et nous prépare à la vie éternelle, la béatitude de la vision du Dieu d’Amour, le Ciel nouveau et la Terre Nouvelle, quand Dieu sera tout en tous et dans lesquels le mal, la mort et l’injustice n’auront aucune place. (Isaïe 65 17-21)

Ainsi, quand Jésus nous accorde une grâce ou un signe qui nous tient à cœur, n’oublions pas d’y trouver comme le fonctionnaire royal, une occasion précieuse de croire et de nous attacher plus profondément à Jésus. Car c’est pour cela qu’il nous a exaucé.

 

Gabriel Chevillard, Laïc – Temps de Carême – Lundi 12 mars 2018