Prédication disponible en format audio.

Dans l’évangile d’hier, Jésus a montré qu’il est capable de percer les âmes de ceux qu’il rencontre, en l’espèce mettre à jour la foi et la générosité d’une pauvre veuve anonyme. Cette acuité fait de lui un personnage hors du commun. Jésus l’illustre encore aujourd’hui à travers son regard sur le Temple de Jérusalem que ses disciples admirent de manière superficielle. C’est l’occasion pour le Maître de leur donner une leçon sur la ruine du Temple et sur la fin de temps qui sera le fil conducteur des évangiles de cette semaine pour nous rappeler que nous sommes à la fin de l’année liturgique.

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Jésus prédit la chute de Jérusalem et la destruction du cœur de la nation juive, le Temple, tout en évoquant la fin du monde : « Tout sera détruit … il y aura de grands tremblements de terre et çà et là des épidémies et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel. » Ne nous laissons pas piéger par ce langage apocalyptique. En effet, les paroles « terrifiantes » de Jésus s’enracinent en fait dans la littérature juive apocalyptique. L’apocalypse, au sens littéral, n’est pas une destruction, mais une révélation totale par Dieu de tous les mystères. Elle est donc hautement positive. C’est notre culture récente, notamment le cinéma, qui a déformé sa signification originale. Cf. les titres comme Apocalypse now : meurtres et malheurs de soldats durant la guerre du Vietnam.

A l’opposé, le Christ annonce son retour futur dans la gloire et la venue de Dieu pour transformer la création de manière parfaite. Encore une fois, il ne s’agit pas de destruction, mais du plein accomplissement de l’œuvre de Dieu : plus de maladie, ni de conflit, mais la paix et la réconciliation. Telle est la véritable réalité de l’apocalypse. C’est le ciel nouveau, la terre nouvelle que Dieu avait promis et qu’il donne enfin (Ap 21, 1). Nous écouterons toute cette semaine en 1ère lecture  le livre de l’Apocalypse. Certains passages peuvent nous guider, nous éclairer ou nous consoler, par exemple : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri, de peine, il n’y en aura plus car l’ancien monde s’en est allé. » (Ap 21). Voilà pourquoi nous pouvons dès à présent proclamer :

« Vive l’Apocalypse, vive la fin chrétienne des temps ! » telle qu’elle est révélée par Dieu, et non pas telle que la raconte le cinéma.

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Prions avec la conclusion du même livre de l’Apocalypse :

Que l’homme assoiffé s’approche,

Que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie gratuitement …

Amen, viens Seigneur Jésus … viens Seigneur Jésus …

 Chemin de l’Avent – Mardi 25 novembre 2014 – Père Pascal Chane Teng