Donnez-leur vous-mêmes à manger. Evangile selon saint Matthieu, chapitre 14, verset 16
La méditation
Comme la Bienheureuse Mère Térésa, faisons ce rêve : celui de voir tous les pauvres de la terre manger à leur faim, grâce à nos efforts conjugués. Avec le fervent espoir, qu’à notre inlassable persévérance, le Christ y ajoutera son divin effort. Ce qui permettra de rassasier la cohorte toujours plus considérable de nos frères sans pain ni toit.
Comment ne pas penser que le Christ nous demande, aujourd’hui, d’accomplir nous aussi de petits miracles pour que plus personne dans notre environnement immédiat n’ait faim, ni soif. Avons-nous la charitable conviction que si nous le voulions et si nous savions nous organiser, nous y arriverions ? Nous constatons douloureusement que les dirigeants de ce monde dépensent des milliards pour la fabrication d’engins de mort. Il suffirait de consacrer une partie seulement de cet argent à la lutte contre la faim, et c’en serait fait. Rêve encore de préférer la vie à la mort ?
Et nous, voyons-nous le côté bizarre, voire incohérent, de nos comportements ? N’est-ce pas le cas lorsque nous levons les bras au ciel, implorant Dieu de nourrir ceux qui ont faim, de vêtir ceux qui sont nus, alors que nous partageons peu, personnellement ou collectivement ? Avant d’être dans les mains de Dieu, la solution au problème de la faim de nos pauvres n’est-elle pas dans nos propres mains ?
Comme celles du Pape François et, en son temps, de la « Sainte de Calcutta », entendons-nous les voix nombreuses qui, autour de nous, se font entendre pour dénoncer « les privilèges des uns et les égoïsmes des autres » ? Ces voix appellent à plus de justice, à plus de solidarité, à plus de partage. Soyons de la partie. Soyons de ce -bon- combat là.
Pour aller plus loin avec la Parole
Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et l’on emporta ce qui restait des morceaux : douze paniers pleins. Evangile selon saint Matthieu, chapitre 14, verset 20
Diacre Jean-Marie Armand
Chemin de Carême, le 20 mars 2014