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Témoigner se fait en paroles tel que le Christ nous le commande : « Apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé » (Mt 28, 20) mais aussi dans l’exemple, en actes selon le commandement de l’amour mutuel : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12).
Il s’agit donc de vivre « une véritable expérience de fraternité, en une caravane solidaire, en un saint pèlerinage » nous dit le pape (n°87). Le pape rappelle que l’exercice de la fraternité n’est pas « comme une simple somme de petites gestes personnels en faveur de quelque individu dans le besoin, ce qui pourrait constituer une sorte de ‘charité à la carte’, une suite d’actions tendant seulement à tranquilliser notre conscience » mais cette fraternité doit s’exercer dans toute « la vie sociale » qui sera alors « un espace de fraternité, de justice, de paix, de dignité pour tous » (n°180). Personne ne peut être oublié ! Ne nous étonnons pas alors si le pape appelle « chaque chrétien et chaque communauté » à « être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres » (n°187), de vivre la solidarité avec les pauvres comme une option privilégiée.
La fraternité est aussi le fruit d’un dialogue social avec tous les hommes dans le respect de la liberté de conscience et de culte. Ce dialogue contribuera à la paix. Ainsi nous comprenons à la suite du pape François que « L’Eglise proclame l’ « Evangile de la paix » (…) La nouvelle évangélisation engage tout baptisé à être instrument de pacification et témoins crédible d’une vie réconciliée » (n°239). C’est bien à l’amour que nous exercerons que le monde nous reconnaîtra comme disciples de Jésus mort et ressuscité. Mais cet exercice ne sera possible que dans un chemin de constante conversion…
Père Rodolphe EMARD
Jeudi de la 5ème semaine de Carême, le 24 avril 2014