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Oui l’homme a besoin d’être sauvé ! Mais en a-t-il vraiment conscience dans ce monde matériel où le spirituel a moins d’intérêt ?
La résurrection du Christ nous concerne au plus près comme nous le rappelle saint Paul : « Vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut » (Col 3, 1). Le croyant ne vit pas que dans l’espérance de la résurrection, il n’est pas que dans une attente de la Résurrection finale au dernier jour lors de la venue en gloire du Christ mais il en vit déjà car il possède déjà en lui les arrhes de cette résurrection depuis son Baptême.
La résurrection n’est donc pas une affaire de demain encore moins celle du passé comme l’écrit le pape : la Résurrection du Christ « n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, les germes de la résurrection réapparaissent. C’est une force sans égale » (n°276).
C’est donc en ce monde et en ce temps que l’homme est sauvé. L’annonce du Kérygme doit fortement y insister ! Dans un monde en perte de repères éthiques où l’homme n’a pas toujours conscience de son état de pécheur, il importe qu’il puisse (re)découvrir la nécessité d’être sauvé par le Christ. A la fois, il importe de comprendre et d’accepter que « personne ne se sauve tout seul, c’est-à-dire, ni comme individu isolé ni par ses propres forces » (n°95) et que chaque individu est sauvé avec d’autres parce que le « salut, que Dieu réalise et que l’Eglise annonce joyeusement, est destiné à tous » (ibid.).
Pour conclure, faisons prière ces mots du pape qui expriment ce besoin d’être sauvé : « Seigneur, je me suis laissé tromper, de mille manières j’ai fui ton amour, cependant je suis ici une fois encore pour renouveler mon alliance avec toi. J’ai besoin de toi. Rachète-moi de nouveau Seigneur, accepte-moi encore une fois entre tes bras rédempteurs » (n°3).
Père Rodolphe EMARD
Mardi de la 5ème semaine de Carême, le 22 avril 2014