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La parole de Dieu
« En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. » Saint Luc 11, 29
La méditation
Le récit prophétique, figuratif, de Jonas illustre de fort belle manière la miséricorde de Dieu pour tout homme, pour tout peuple, et ce de façon inconditionnelle. Comme l’écrit si bien Félicité de Lamennais dans « L’imitation de Jésus-Christ », « Découvrons que Dieu est bon. Qu’il est tout bonnement bon ». Ce n’est pas parce que les habitants de Ninive se convertissent que Dieu leur accorde son pardon. Il leur pardonne car, il est « un Dieu miséricordieux et bienveillant, lent à la colère, plein de fidélité et de loyauté, qui reste fidèle à des milliers de générations », lisons-nous au chapitre 34 du livre de l’Exode, en ses versets 6 et 7. Comme Jonas, et même si, comme lui, cela nous dépasse, comprenons que Dieu est un « Père aux entrailles de mère » (1R 3, 26), qui ne peut que donner son amour.
Et si le livre de Jonas nous donnait cette occasion d’interroger notre façon de voir Dieu ! Quelle image avons-nous de lui ? Nous, les Jonas d’aujourd’hui, dans ce monde trouble, de guerres, d’injustices criantes, en perte de repères, quel rôle avons-nous à jouer pour que nos frères en humanité découvrent le visage de ce Père de miséricorde ? Oui, nous avons un rôle : accomplir le « signe de Jonas ». Ah, oui, me direz-vous, mais lequel ? Aucun, pas de miracle. Seulement faire entendre la parole de Dieu par nos vies. Ce sont elles, LE signe ! Elles recèlent tant de force qu’elles peuvent retourner le cœur de villes entières, animaux y compris !
Une prière
« Quelle joie, Seigneur, de te savoir si bon, si miséricordieux ! Que cette certitude ouvre nos regards sur tout ce qui nous entoure. Nous y voyons ton amour infini et ton ineffable bonté pour toutes tes créatures. »
Diacre Jean-Marie Armand
