Sur le Calvaire, des autorités juives, des soldats et des passants se sont moqués de Jésus. Ils l’ont pris pour un imposteur. Sa mort sur la croix confirme à leurs yeux ses prétentions ridicules et son échec.
Mais la mort de Jésus demeure inséparable de sa résurrection à l’exemple de deux faces d’une pièce de monnaie. Dans les Actes des Apôtres, saint Luc manifeste le secret messianique caché dans le cadavre de Jésus mis au tombeau : « Dieu a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié » (Ac 2, 36), écrit l’évangéliste et historien d’origine grecque. La résurrection de Jésus dévoile son mystère. Il n’est pas un faux prophète mais le Messie et le Seigneur de l’histoire du monde. Le mot grec « Christ » est la traduction du mot hébreu « Messie », qui veut dire « oint ». Jésus n’a pas été oint d’huile mais de l’Esprit Saint qu’il a reçu du Père pour le répandre sur l’Église. Les baptisés sont appelés chrétiens, c’est-à-dire d’autres Christ, ayant reçu le Saint-chrême, onction de l’Esprit Saint dans les sacrements du baptême et de la Confirmation.
La prédication de l’apôtre Pierre appelle à la conversion : changement de conduite et d’orientation. Le Christ ressuscité détourne l’homme du mal pour l’orienter vers le Père. À la question des auditeurs de la prédication « Frères, que devons-nous faire ? », Pierre répond : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit » (Ac 2, 37-38). La prédication est ainsi suivie de la conversion et elle trouve son achèvement dans le baptême, nouvelle naissance de l’eau et de l’Esprit Saint.
Dans l’évangile selon saint Jean, au chapitre vingtième, Jésus apparaît à Marie Madeleine qui pleure dans le deuil. Jésus, son libérateur du mal, est mort. Mais comme le chante le Psalmiste, Dieu n’abandonne pas définitivement ses fidèles au tombeau : « Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort « (Ps 32). Jésus a été délivré par son Père en qui il avait mis sa confiance.
En rencontrant Jésus vivant, les larmes de deuil de Marie Madeleine se changent en larmes de joie.
Le père Henri-Dominique Lacordaire, dominicain, prédicateur à Notre-Dame de Paris, a mis en lumière le grand amour de Jésus pour Marie Madeleine et de celle-ci pour Jésus, en proclamant : « Plus l’amour est grand et plus le langage se fait court ». Jésus prononce le prénom de la femme en pleurs : « Marie ». Marie se retourne, elle est retournée dans ses sentiments, dans une allégresse infinie, elle s’exclame : « Rabbouni ! c’est-à-dire « Maître ». La solitude de Marie Madeleine est maintenant habitée par la présence de Jésus ressuscité.
Jésus la choisit comme « apôtre des apôtres » : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». Aux apôtres incrédules, Marie Madeleine annonce la victoire du Ressuscité.
Prions pour tous ceux qui ont du mal à croire en Jésus ressuscité.
Prions pour toutes les femmes qui annoncent la résurrection de Jésus dans leurs familles, dans la catéchèse et dans l’enseignement théologique.
pour jevismafoi.com, en partenariat avec Radio Arc En Ciel
Mardi de Pâques – 2 Avril 2024 – Fr. Manuel Rivero O.P.
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