Prédication disponible en format audio.
Aujourd’hui, Jésus monte à Jérusalem, et nous sommes avec lui, avec nos rameaux à la main, avec nos hosannas.
La fête des rameaux inaugure le grand récit de la passion.
Le peuple crie son espérance, il exprime l’espoir d’une délivrance du joug romain, du rétablissement de la souveraineté d’Israël.
Pourtant Jésus n’entre pas dans Jérusalem monté sur un cheval, comme un roi guerrier, mais sur un âne, comme un messie qui rétablira la paix.
Dans l’acclamation de la foule, beaucoup sont remplis de joie, le louent et le bénissent ; d’autres n’ont que du mépris pour lui. Jésus, par-delà les incompréhensions et les aveuglements de toutes sortes, prend en compte ce désir d’une libération : il est proche de ceux qui souffrent, de ceux qui cherchent, mais il leur répond à sa manière.
Il s’offre comme un chemin de vie, ce qui n’exclut pas les épreuves, mais leur donne un sens.
Son chemin fait d’humilité est bien celui d’un roi, qui désigne un royaume qui n’est pas de ce monde, un roi sans armée, un roi qui pardonne à ceux qui le tuent, un roi qui ouvre à tous un avenir, un chemin sur la vie, et pour accomplir tout cela, il offre sa vie sans révolte.
La parole de Dieu appelle le serviteur à un dépassement exigeant de lui-même.
Il en ira de sa propre vie, car il vit dans l’intimité de Dieu, il lui fait confiance jusqu’au bout, et peut ainsi se livrer comme une victime innocente à la violence des hommes.
Il est persuadé que la vue de sa mort injuste entrainera la conversion des multitudes.
C’est aussi parce qu’il est sûr que son Père l’aime et le soutient que Jésus peut remette librement son esprit entre ses mains (Luc (23,46).
Le récit de la passion rend témoignage au fait que Jésus s’est identifié au serviteur dont parle Isaïe, un serviteur par qui le salut est offert à tous. « Moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » Luc (22, 26).
Nous entrons dans la semaine sainte où la mission de Jésus va pleinement s’accomplir : il sera victorieux de la mort, ce qui exigera de lui une obéissance douloureuse à laquelle il consent maintenant dans la paix. Il sait ce qui l’attend, même si pour l’instant il est ovationné comme roi par la foule, qui reprend le chant que les anges avaient entonné à sa naissance : « Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! ».
Jésus approuve : « Si, eux se taisent, les pierres crieront » (Luc 19, 40).
Cette question de la royauté de Jésus va traverser le récit de la passion. S’il est bien roi, comme il le laissera dire à Pilate, ce n’est pas à la manière des rois des nations qui commandent en maitre. Lui, il est un roi humble et glorieux, victorieux de la mort, comme le révèlera sa résurrection.
Cette résurrection où tous nous l’attendons… Préparons-nous donc dès aujourd’hui. Mettons nos pas dans ses pas, car sans lui nous n’arriverons à rien.
Suivons-le, écoutez-le et laisse-lui toucher notre cœur, c’est un moment de joie à vivre.
Le christ, l’envoyé de Dieu, qui entre humblement dans Jérusalem dans la joie et les chants, nous l’acclamons et le louons. Moment très important où le chrétien est appelé à reconnaître la place de Jésus dans son existence, dans son quotidien.
Sans la conversion et la présence de Jésus en nous, les rameaux que nous portons ne serviront pas à grand-chose dans nos maisons.
Regardons Jésus face à Jérusalem, il ne savoure pas son triomphe mais il pleure, oui, de ne pas avoir été compris en cette fête des rameaux.
Pas compris :
– Qu’Il était le fils de Dieu donné au monde.
– Qu’Il était le fils de Joseph.
– Qu’Il était le Bienfaiteur des accablés, celui qui relève les malades
– Qu’Il était doux et humble de cœur.
– Qu’Il était attentif aux pauvres et aux riches.
– Qu’Il était innocent injustement, arrêté, fouetté et jugé.
– Le condamné bafoué, outragé, fouetté, torturé chargé de la croix qui nous sauve vainqueur du péché.
– Qu’Il est le ressuscité qui a vaincu la mort.
– Qu’Il est la parole du Dieu créateur, le Fils de Dieu qui est amour.
Ne restons pas là, à attendre. Demandons-nous-en ce dimanche des rameaux quelle est notre place réelle dans ce cortège à la suite du maître sur le petit âne.
Allons vivre et partageons ensemble le Triduum Pascal qui nous est offert.
Tout d’abord par la messe chrismale : au cours de cette messe ou l’Evêque consacre l’huile qui servira de signe de la célébration des sacrements.
Le jeudi saint : appelé la sainte scène mémoire de l’institution de l’Eucharistie et du sacerdoce par Jésus la veille de son arrestation et de sa mort.
Le vendredi saint : consacré à la prière et au jeûne en faisant mémoire de la mort et la passion du Christ.
Le samedi saint : c’est le jour de l’attente après la mise du Christ au tombeau, avec la célébration solennelle dans la nuit de pâques où les chrétiens annoncent la résurrection, renouvellement des promesses de leur baptême.
Le jour de pâques dimanche jour du Seigneur :
C’est la messe de la résurrection, la joie de ce jour va se déployer durant les cinquante jours du temps pascal jusqu’à la fête de la pentecôte.
Frères et sœurs en ce jour des rameaux, contemplez et méditez Jésus Christ notre Rédempteur qui nous rachète et nous libère de nos péchés et de la mort.
Il est le Dieu vivant, la source de toute vie.
Joyeuses fêtes des rameaux. Bonne semaine sainte à vous tous…
Méditations Carême 2019 – Dimanche 14 avril 2019 – Ulysse Leperlier, diacre.
Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.