Prédication disponible en format audio.
Jésus n’est pas seul, autour de lui, des publicains, des pécheurs, qui venaient tous à lui pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui « cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mangent avec eux ». Ils ne voulaient, ou ne savait pas vraiment que dire au comportement de Jésus. Pour eux, ce n’étaient pas possible d’accueillir, ou de partager quoi que ce soit avec des personnes qui n’étaient sans doute pas très honnêtes.
Dans la parabole du fils prodigue, Jésus veut faire découvrir le vrai visage de bonté, de patience, de compassion le visage de Dieu notre Père lent à la colère, et plein d’amour. Il ne condamne pas, il ne punit pas son fils qui lui avait tourné le dos, qui était parti bien loin de lui. Le visage d’un père, à la fois, père et mère qui attend le retour de son fils, court à sa rencontre, le relève, et le prend dans ses bras. Nous pouvons nous retrouver dans cette situation, même peut-être vécu. Mais on peut aussi imaginer la souffrance de la séparation, et la joie des retrouvailles à travers l’enfant prodigue. Jésus nous révèle le père prodigue de son amour et de son pardon. Regardons l’attitude du père envers le plus jeune, celui-ci est un fils dévoyé, victime de ses instincts, il quitta son père en demandant sa part d’héritage, il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. Lorsqu’il eut tout dépensé, il tomba dans la misère. Face à ce fils qui revient, c’est le père qui fait tout avant même que l’enfant n’est ouvert la bouche.
Le père fait quatre gestes significatifs :- il l’aperçoit de loin, Il est ému de compassion, Il court, Il l’embrasse.
Cela peut nous faire penser à notre enfant qui arrive et qu’on n’a pas vu depuis longtemps. C’est le père aussi qui décide de faire la fête dans la joie de la réconciliation, de prendre le plus beau vêtement, de lui mettre la bague au doigt. C’est l’abandon à l’amour, tout est gratuit, le passé est effacé, le fils perdu retrouve la vie, la tendresse du père miséricordieux.
Nous pouvons, nous sentir sa présence, son amour, au fond de notre cœur ? Si nous nous retournons vers lui, peu importe l’épreuve que nous traversons ou que nous subissons, il nous attend. La manière d’aimer et de pardonner de Jésus n’est pas comme celle des autres. Le croyons-nous vraiment ?
Par notre manière de vivre et de parler quelle image je donne du visage du christ ? Regardons maintenant le fils ainé, cela peut nous faire réfléchir. Lui le fils ainé, n’a pas quitté la maison, il n’est pas content, il ne veut pas partager la joie avec son père, il refuse d’entrer dans la fête. Il n’arrive pas à comprendre comment son père peut faire la fête avec son frère, qui a quitté la maison, qui a gaspillé ses biens. Mais voir tout cela n’est pas possible, alors que lui n’a rien fait de mal, jamais quitter la maison, en plus le père sort et vient le rencontrer, le supplie d’entrer pour partager sa joie et lui dit : toi mon enfant tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Nous voyons bien que le fils ainé n’a jamais réalisé tout l’amour que son Père à pour lui. Nous aussi souvent, nous ressemblons à ce fils ainé, il nous arrive parfois de penser que untel est dans le péché, et le voilà dans l’église entrain de prier, nous nous sommes de bon chrétien, pas lui, nous sommes dans la paroisse depuis longtemps.
Comment accueillons-nous ceux qui reviennent et ceux qui ne sont pas de notre bord ? En cette année de miséricorde, nous sommes appelés à la conversion, qui est un retour vers Dieu, donc un retour à la vraie vie. Nous sommes tous invités au repas de fête qu’il fait préparer, cela nous fait penser à l’Eucharistie, qui n’est pas un repas réservé aux saints, aux justes : mais pour des pécheurs que le Père veut pardonner, pour en faire des saints. Telle est l’image de Dieu, que Jésus veut nous révéler. Ce n’est pas un Dieu méchant, ni un Dieu qui voudrait le malheur de l’homme, mais un Dieu qui n’est qu’amour, prodigue d’amour. Il distribue ses biens, même à ceux qui choisissent de se moquer de lui. Il attend avec patience, respectant la liberté de ceux qui sont éloignés de lui. Il est un Dieu, qui ne cesse jamais d’aimer ses enfants, tous ses enfants.
Ouvre nos cœurs Seigneur à ta miséricorde, donne-nous ton regard, pour regarder comme toi, avec bonté, ceux qui reviennent vers toi et qui te cherche.
Diacre Ulysse LEPERLIER – Chemin de Carême
Transcription audio : Ulysse LEPERLIER