Prédication disponible en format audio.
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mc 1,3).
Bernadette nous dit : « Je ne suis pas chargée de vous faire croire, je suis chargée de vous le dire. » Mais, qui est vraiment Bernadette ?
Bernadette est née le 7 janvier 1844 à Lourdes, de François SOUBIROUS et de Louise CASTEROT. Elle fut baptisée deux jours plus tard sous le nom de Marie-Bernarde.
A sa naissance ses parents étaient meuniers au moulin de Boly (maison natale de Bernadette) ; ils jouissaient d’une certaine aisance. Sa mère victime d’un accident, la met en nourrice au village voisin de Bartrès. En effet, un soir de novembre, Louise, fatiguée par les débuts d’une nouvelle grossesse, s’endort au coin du feu. La chandelle de résine suspendue à la cheminée tombe sur son corsage. Le feu prend. Eveil en cauchemar… Plus question de nourrir Bernadette à cette plaie. Cependant, là-haut, à Bartrès (4 kilomètres de Lourdes), Marie LAGUËS vient de perdre son unique enfant, Jean, âgé de 18 jours. Avec ce malheur, on rapièce l’autre. Bernadette sera pensionnaire à 5 francs par mois, en argent ou en blé.
Celui qui s’accoutume le moins bien, c’est François, son père. Il ne peut se faire à ce berceau vide, et prend le parti de monter « chaque jour » à Bartrès, sous prétexte de sac de blé à rendre ou de marché à traiter.
Louise s’est résignée plus facilement, absorbée qu’elle est par sa convalescence et par sa gestation.
Mais le malheur et la misère ne tardent pas à fondre sur la famille SOUBIROUS ; mort en bas âge de deux frères de Bernadette, en 1845 et en 1851 ; vente du moulin (dont ils se croyaient propriétaires) en 1852 : exclusion en 1854. Les SOUBIROUS émigrent alors à la Maison LABORDE (actuelle rue Bernadette-SOUBIROUS) où leur naît en 1855, un autre fils Justin (qui mourra en 1865, avant même d’avoir atteint l’âge de 10 ans).
Dès l’âge de 6 ans, l’état de santé de Bernadette avait décliné, raconte sa mère. Elle souffrait de « l’estomac » et de « la rate ». Le choléra qui ravagea Lourdes en l’automne 1855, la toucha rudement. Elle s’en échappa, mais garda de graves séquelles : asthme et tuberculose.
A cette date, les affaires de François SOUBIROUS périclitent de plus en plus et la famille déchoit de logis en logis pour se retrouver finalement dans un misérable réduit à l’actuel n° 14 de la rue du Bourg, puis au « cachot », l’ancienne prison de la ville, rue des Petits Fossés.
Nouveau malheur en mars 1857. Un sac de farine a été volé chez l’ancien patron de son père. François SOUBIROUS, au chômage, est incarcéré pendant huit jours, sans autre motif que sa pauvreté.
A ce moment, Bernadette a dépassé ses treize ans. Elle ne sait ni lire, ni écrire : son état de santé et les obligations de la famille où elle est, sa mère souvent absente pour les ménages, l’ont empêchée d’aller à l’école et même au catéchisme. Or, elle devait faire normalement sa Première Communion.
En septembre 1857, elle pense pouvoir enfin s’y préparer en acceptant d’aller à Bartrès chez sa mère-nourrice, qui a besoin d’elle aussi pour garder les moutons. Mais là encore, cette charge lui laisse peu de temps pour fréquenter l’école ou même le Catéchisme de l’Abbé Ade. Le départ de ce dernier en janvier 1858, la décide de rentrer à Lourdes, malgré le froid, la faim et la misère qui l’attendent au « cachot ». Là du moins, pourra-t-elle fréquenter l’école gratuite des Sœurs de Nevers et se préparer au Grand Jour de sa Première Communion.
« La première fois que je fus à la grotte, c’était le jeudi 11 février1858… » Dit-elle.
Bernadette avait 14 ans. Elle était fille aînée des SOUBIROUS. Elle va y ramasser du bois parce qu’il n’y en avait plus à la maison. Face au rocher, elle arrive au bout d’un terrain à l’endroit où le canal du moulin de Savy se jette dans le Gave. Pour traverser à la suite de ses compagnes qui l’ont distancée, elle commence à se déchausser.
« A peine si j’avais ôté le premier bas, j’entendis un bruit, comme si c’eût été un coup de vent, alors je tournais la tête du côté de la prairie. Je vis que les arbres ne remuaient pas, alors j’ai continué à me déchausser. J’entendis encore le même bruit.
Comme je levais la tête en regardant la grotte, j’aperçus une Dame en blanc. Elle avait une robe blanche, un voile blanc, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied, couleur de la chaîne de son chapelet. Alors je fus un peu saisie. Je croyais me tromper. Je me frottais les yeux. Je regardai encore et je vis toujours la même dame.
Je mis ma main dans ma poche, j’y trouvai mon chapelet. Je voulais faire le signe de la croix. Je ne pus porter la main jusqu’au front. Elle m’est tombée…
La Dame prit alors le chapelet qu’elle tenait entre ses mains et elle fit le signe de la croix. Alors j’ai essayé une seconde fois de le faire et je pus.
Aussitôt que j’eus fais le signe de la croix, le grand saisissement que j’éprouvais disparut. Je me mis à genoux. J’ai passé mon chapelet en présence de cette belle Dame. La vision faisait courir les grains du sien mais elle ne remuait pas les lèvres.
Quand j’eus fini mon chapelet, elle disparut d’un coup. »
Il y eût 18 Apparitions… Le soir du 16 juillet 1858, fête de Notre Dame du Mont-Carmel, la Sainte Vierge apparut à Bernadette par-delà le Gave, au dessus des barrières qui ferment au public l’accès de la Grotte, plus belle et plus radieuse que jamais. Ce sera la dernière fois.
« Elle m’apparut au lieu ordinaire sans rien me dire… Je ne l’avais jamais vue aussi belle ».
Méditons avec les paroles de Sainte Bernadette :
« La vie chrétienne n’a pas seulement ses combats et ses épreuves,
Elle a aussi ses consolations.
Et si du Thabor il faut aller au calvaire,
Du calvaire, on revient au Thabor avec Jésus.
Là est l’avant-goût du Ciel.
L’âme ne fait qu’un Chemin, du Golgotha au Thabor.
Elle sort du Golgotha pour aller chercher force et courage au Thabor.
La Vie est cette Échelle ».
Sainte Bernadette.
Sainte Bernadette, priez pour nous !
Lourdes, manuel des pèlerins- TARDY.
Dimanche 6 décembre, Chemin de l’Avent – Noéline FOURNIER, laïc.
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