Prédication disponible en format audio.

 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,

                              Et moi, je vous procurerai le repos ».

                    « Je suis venue ici pour me cacher », dit-elle.

 

            Bernadette a nettement conscience qu’elle a pour Mission de vivre à Nevers les différents points du message que la Vierge Immaculée lui a confié :

Prier, faire pénitence, souffrir pour les pécheurs… Heureuse, malgré tout, de ce bonheur que Notre-Dame lui avait promis et qui déjà n’était pas de « ce monde ».

            « Plus heureuse, écrivait-elle, sur mon lit de douleur, avec mon crucifix qu’une  reine sur son trône. »

            Elle prononce ses Vœux une première fois, à l’article de la mort, le 24 octobre 1866, puis le 30 octobre 1867.

            Au cours de ses journées, quand elle a des moments de libres, Bernadette aime aller souvent au fond du jardin prier Notre-Dame des Eaux.

            « C’est elle qui me rappelle le plus la Vierge que j’ai vue. »

Les mains ouvertes, accueillantes de Marie lui parlent de l’Amour de Dieu.

Dieu, celui qui attend, accueille, appelle et nous propose de désensabler en nous la Source de la Vie, tenue si souvent captive par nos enfermements.

Ces mains ouvertes rappellent à Bernadette le désir passionné du Cœur de Dieu pour rendre la Vie à tout homme, et ravivent en elle le souvenir de la parole entendue à Lourdes :

                        « Priez pour les pécheurs ! »

            On l’emploie à l’infirmerie de la maison-mère jusqu’en 1873. Tant qu’elle aura la santé, elle se montrera une infirmière merveilleuse. Elle répand autour d’elle l’ordre et la joie, luttant pied à pied contre la vivacité de son caractère.

            « Demandez ma conversion au bon Dieu et à la Sainte Vierge », écrit-elle le 6 Avril 1869. « On me reproche de tenir trop à ma volonté ; je m’entends appeler très souvent « volontaire ». Cela me fait honte et néanmoins, je ne me corrige pas ».

            Elle s’achemine ainsi vers la Sainteté. Le secret de cette Sainteté, c’est un Grand Amour :

« L’Amour généreux de Notre Seigneur sera le couteau pour couper et faire disparaître l’arbre de l’orgueil et ses mauvaises racines », dit-elle.

            Elle aime à redire après Saint Augustin, cette phrase dont le rythme l’enchante : « Quand on aime, on a pas de peine, ou bien sa peine, on l’aime ». Ou encore : « Obéir, c’est aimer. Tout souffrir, en silence, pour plaire à Jésus, c’est Aimer. » 

            En 1874, on lui confie la Sacristie. Pas pour longtemps : à partir de 1875, elle séjourne à l’infirmerie comme grande malade.

 C’est sa « pénitence pour les pécheurs ». C’est l’offrande de sa vie.

            Elle prononce ses Vœux perpétuels le 22 septembre 1878, mais c’est pour s’aliter définitivement dans sa « Chapelle blanche ». Le 11 décembre, crise d’asthme, crachement de sang, tumeur au genou droit.

          Le Mercredi de Pâques, 16 Avril 1879, elle est à tout extrémité, mais ses dernières paroles restent des prières :

            « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse ! »

            Elle n’a de regards que pour le Crucifix et la Statue de Notre-Dame de Lourdes :

            « Je l’ai vue… Oh ! Qu’Elle était belle !… Que j’ai hâte d’aller la revoir. »

            Elle dit aussi : « J’ai soif… »

            Avant d’accepter le verre qu’on lui tend, elle fait, encore une fois, son « beau signe de Croix  d’une manière admirable. »

            Elle inclina la tête et rendit son âme à Dieu. Il était 15h.

            Elle avait trente cinq-ans

Il était trois heures, l’heure où Jésus mourut sur la Croix.

            C’était le mercredi, le jour consacré à St Joseph, le bienheureux Patron, à qui Bernadette avait demandé la grâce de la bonne mort.

            C’était le Mercredi de Pâques. A pareil jour, il y avait vingt et un ans, Bernadette, en extase devant la Vierge de la grotte, avait tenu son Cierge allumé entre ses mains, sans ressentir aucune atteinte de la flamme qui passait à travers ses doigts joints pour la prière.

            En effet, « un matin, la bise froide et vive agitait la flamme de son cierge et menaçait de l’éteindre.

Bernadette avait instinctivement étendu sa main pour la protéger. Tout à coup le vent heurtant le rocher, revint brusquement sur lui-même, et inclina le feu du côté de la main ouverte. La flamme lécha ses doigts, en voltigeant, et on la vit passer dans les intervalles, un long moment.

Elle se brûle ! disait-on avec pitié, oh ! Pauvre petite !… elle se brûle !…

Il n’y eut pas une contraction sur son visage, pas le moindre mouvement dans sa main, et le feu ne laissa aucune trace. »

 

Le mercredi de Pâques, Bernadette, cette douce Lumière que la Vierge Immaculée avait placée dans la Sainte Eglise, cette pure Lumière s’éclipsait ici-bas, mais pour aller briller parmi les étoiles du paradis.

            En ce jour, l’Église chantait : « Voici le jour que le Seigneur a fait, réjouissons-nous, tressaillons d’allégresse en ce beau jours. Alléluia ! »

 

            Quel est le message de Lourdes à l’Église ?

            C’est à la suite de Sainte Bernadette et à son exemple que bien-portants et malades viennent en Pèlerinage à la Grotte de Massabielle, prient, se mettent à genoux, baisent la terre ou le rocher, récitent leur chapelet, vont boire et se laver aux fontaines, se baignent aux piscines et répondent à l’Appel de l’Immaculée à la Conversion Intérieure.

            C’est à la suite de Bernadette et à travers la Vérité de Bernadette qu’ils peuvent comprendre le sens et la réalité de la Prière et de la Pénitence dans la pauvreté, l’humilité, la petitesse et la souffrance, et aussi la Joie d’une Vie Donnée.

            MAIS, ce n’est plus de la bouche de Bernadette que les Pèlerins viennent entendre le Message de Notre-Dame ; C’est de l’Église elle-même qu’ils le reçoivent.

           

          Méditons avec Sainte Bernadette.

« Mon Jésus,

 Cachez-moi dans votre Sacré Cœur.

C’est ici dans le Cœur de Jésus que je veux

Apprendre à souffrir et aimer.

C’est dans le cœur de Jésus que je trouverai

La douceur et la patience dans la désolation.

C’est dans le Cœur de Jésus que je trouverai la vraie Consolation. » 

                                                                                              Ste Bernadette

          Sainte-Bernadette, priez pour nous !

          Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.

            Bonne méditation à vous tous et belle Fête de la Nativité à tous.

 

                                   Lourdes, manuel des Pèlerins, TARDY

Mercredi 9 décembre, Chemin de l’Avent – Noéline FOURNIER, laïc.

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