Prédication disponible en format audio.

Au début de la messe, le Kyrie Eleison (Seigneur prends pitié) est toujours pour moi une source de grande joie. Pour deux raisons :

– La première raison est assez commune. Après avoir dit le « Je confesse à Dieu… oui j’ai vraiment péché etc. » en pensant à toute ma misère de la semaine, le prêtre enchaine par : « Que Dieu Tout-Puissant nous fasse miséricorde, qu’il pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle ». Là je pousse un Amen bien fort ! AMEN ! OUI ! C’est VRAI ! Dieu est miséricordieux, et il pardonne nos péchés. J’y crois, quel soulagement !!! Ainsi pardonné je peux m’essouffler à toute voix dans le Gloria.

Mais mon but n’est pas de vous expliquer la messe. D’ailleurs vous la vivez surement mieux que moi qui ne manque pas de m’assoupir pendant l’homélie.

L’autre raison qui me provoque un grand soulagement  en ces débuts de messe pendant le Kyrie, c’est que j’ai beau regarder à gauche ou à droite. PERSONNE, ne s’abstient de se confesser. Personne ne dit : « Ah, non, pas moi, cette semaine : Zéro péché les amis, moi j’ai tout bon ! ». Et pour moi c’est vraiment rassurant. Je me dis alors que je ne suis pas seul dans cette galère.

L’Eglise fait du Kyrie l’introduction de la messe parce que nous avons tous besoin de cette miséricorde du Seigneur. Soyons donc cohérents ! Pécheurs pardonnés ? Ne jugeons pas ! Ne nous croyons pas meilleurs que les autres.  6a0115712a8fa8970c017ee9a0f2e2970d

Bannissons ces phrases extrêmement blessantes qu’on entend parfois dans nos église : « cette personne vit dans le péché »… C’est une condamnation radicale, une exclusion des personnes qui ne vient certainement pas de Dieu.

Notre Père porte sur ses enfants un regard plein de tendresse. Il veut soulager les cœurs, que ce soit des cœurs entachés de péchés faits en « cachette », ou les cœurs de ceux qui portent les blessures visibles de leur histoire personnelle.

Suivons son exemple car nous sommes les premiers bénéficiaires de sa patience. Manifestons la Miséricorde reçue à nos frères et sœurs qui en ont autant besoin que nous.

Amen                                                                                                                                                                             

Gabriel Chevillard, Laïc

Retraite de l’Avent,  Lundi 30 novembre 2015