Prédication disponible en format audio.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, chapitre 11, verset 28
Rien ni personne ne pourra nous enlever notre espérance : la réalisation du Jour de Dieu. Cependant nous avons beau le proclamer, notre vie à la suite du Seigneur comporte des moments de doute, de lassitude. Cette attente dans la joie n’enlève pas les souffrances vécues, au fil des jours, par beaucoup. Pour autant, nous ne sommes pas oubliés du Père éternel qui prend soin de chacun d’entre nous.
Dans un monde agité, qui « court plus vite que son ombre » selon l’humoriste Raymond Devos, nous pouvons avoir cette impression vivace que tout réussit à ceux et celles qui se dépêchent sans cesse. Au point de laisser à la traîne les moins rapides, les vieillards, les indigents, les malades. Mais ce n’est pas là le point de vue d’Isaïe ; entendons le prophète nous dire: « Les jeunes gens ne cessent de trébucher, mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles. » (Isaïe 40, 30-31). Autant d’images pour nous dire que le courage, pour poursuivre sa route, se trouve auprès du Seigneur.
Avant de subir le supplice du bois, Jésus n’a-t-il pas porté dans tout son être des épreuves terribles : refus de l’accueillir et de l’écouter, parodie de ses paroles et de ses miracles, complots, reniement, trahison etc. ? Pourtant notre maître « doux et humble de cœur » nous enseigne et nous libère de nos attaches pour que, comme ses disciples, nous puissions le suivre pour construire le Royaume de paix et d’amour. Unie à celle de Jésus, toute souffrance humaine peut devenir rédemptrice pour le monde. Il en sera de même jusqu’au retour glorieux du Christ, l’homme de toutes les douleurs. « Jusqu’à l’heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite. » (Constitution dogmatique sur l’Eglise, n° 48). Alors soyons de cette « Eglise en pèlerinage. »
Pour aller plus loin avec la parole
« Le Dieu qui est avec eux essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu. »
Livre de l’Apocalypse, chapitre 21, verset 4
Diacre Jean-Marie Armand – Temps de l’Avent, le 9 décembre 2015