L’évangile de ce jour nous raconte l’histoire de deux pèlerins que Jésus vient accompagner. Nous sommes tous des pèlerins sur cette terre, nous comprenons, deux pèlerins sont désabusés, ils retournent chez eux. Ils ont connu l’échec encore une fois, quelques espérances déçues, un leader qui selon eux n’a pas répondu à toutes les promesses qu’il avait présentées, cela à mal fini, ils retournent chez eux. Ils sont même étonnés de tomber sur une personne qui n’est pas au courant de ce qui vient de se passer : la mort et la crucifixion de Jésus Christ.
Et le Christ ressuscité chemine au milieu d’eux. Or, pour ce faire reconnaître, le Christ commence par leur interpréter dans Moise, les prophètes et les psaumes, ce qui veut dire Moise, les cinq livres de la loi, la Thora, les prophètes (tous les livres prophétiques) et les psaumes, les livres sapientiaux. Donc, Jésus leur lit toute la bible, c’est-à-dire la bible de l’époque, le premier testament. Et nous avons là, la première lecture chrétienne de la bible par le Christ lui-même. Malgré cela, les deux pèlerins ne le reconnaissent pas.
Jésus leur fera même une remarque en disant: « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? ». Mais ces paroles sont immédiatement suivi d’un long enseignement. et ce n’est qu’à la fraction du pain qu’ils le reconnaîtrons. Nous sommes nous aussi ces deux pèlerins. Nous avons du mal à croire à ce que l’on ne voit pas de nos yeux. Ce n’est que par la foi qui est un don de l’Esprit que nous pouvons apercevoir la présence du Seigneur.
Souvent, on est là à contre-courant, on a peur d’être submergé. Mais, il faut croire que le Christ est à nos côté, qu’il nous accompagne, avoir foi, espérance en lui. On peut le rejoindre dans la prière, il n’est pas loin de nous. Nous pouvons en cet octave de pâque simplement dire à Jésus:
Seigneur, augmente en moi la foi afin que je puisse te voir avec mes yeux de foi et non mes yeux de chair. Je sais bien que tu es présent à mes côtés, mais les difficultés de la vie m’empêchent de réellement de m’en rendre compte. Sans toi je ne suis rien, mais avec toi je puis tout. Que ton Esprit Saint me guide dans tes pas, alors je pourrais te servir et servir mes frères et sœurs en Christ.
Erick Bernon, Laïc – Temps de Carême – Mercredi 4 Avril 2018