Qui est le Christ ?

Mystère du Christ qui est-il ?

L’enfant couché dans la mangeoire le soir de noël, laissera place à l’homme de Nazareth Jésus le Thaumaturge. Qui est donc cette homme qui a marqué l’histoire, qui apparait dans la Bible comme dans le Coran ? Quelle trace a t-il laissé dans l’histoire ? Que reste-il de lui aujourd’hui ?

Cette homme reconnu et respecté de tous dont nous portons le nom, c’est Jésus de Nazareth né de la Vierge Marie ; il a été crucifié et il est mort sous ponce Pilate, selon notre crédo. Saint Jean nous le présente au début de son évangile comme le « Verbe fait chair » qui était tourné vers Dieu dès les origines et qui était Dieu. Il est vraiment Dieu, partageant sa plénitude, sa nature divine qui, selon le même évangéliste, est : Esprit, Amour, Lumière. Il est le verbe créateur par qui tout a été fait, et sans lui rien n’a été fait ; tout ce qui existe, existe en lui.

Nous disons souvent qu’il est le sauveur du monde, mais comment a-t-il sauvé le monde ? Sauvé de quel péril ? Face à l’attente d’Israël d’un messie glorieux nous retrouvons un messie crucifié « scandale pour les païens, folie pour les juifs » selon Saint Paul (1Co 1,23). Au moment de sa passion, les espérances de ses disciples sont détruites. Eux qui attendaient la restauration de la royauté d’Israël, les voici désemparés, seuls et craintifs pour leur vies. Mais peu de temps après sa mort, il leur apparait vivant, il mange avec eux, leur explique les écritures, il leur montre ses plaies pour signifier que c’est lui, ce même Jésus qui avait fait route avec eux durant trois ans.

Il leur annonce que bientôt viendra le défenseur, le paraclet, l’Esprit Saint qui leur enseignera toute chose. Lors de la Pentecôte ces mêmes disciples craintifs qui se cachaient se montrent désormais sur la place publique et annoncent le mystérieux plan de salut de Dieu pour son peuple. Le don reçu les a transformés au point de ne plus craindre pour leurs vies, mais d’être d’audacieux témoin de l’amour de Dieu pour son peuple. Ils accomplissent les mêmes œuvres que Jésus, guérissent les malades, chassent les démons, relèvent les morts et annoncent le royaume de Dieu. Ce don merveilleux de Jésus pour ses apôtres marque le début de l’Eglise et inaugure des temps nouveaux. L’homme qui reçoit le don de l’Esprit reçoit aussi le don de la vie car « c’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien, les paroles que je vous ai dites sont Esprit et elle sont vie » (Jn 6,63) disait Jésus à ses disciples.

Nous comprenons mieux à ce moment là quel était le sens de la Passion et de la Résurrection du Christ, quel genre de sauveur il était. A présent la prophétie de Zacharie s’éclaire « pour donner à son peuple de connaitre le salut par la rémission de ses péchés ». Le don de l’Esprit par le baptême est signe de libération du pouvoir de la mort et du péché. L’homme désormais affranchi de ce joug peut sans contrainte annoncer le Royaume des Cieux, la mort n’a plus sur lui aucun pouvoir, il est né et vit d’une vie nouvelle.

Le cœur ouvert du Christ, qui laisse échapper l’eau et le sang (Jn 19,34), est signe du don de l’Esprit qui est vie pour l’homme. En effet dans la tradition sémitique le sang représente la vie ; c’est pour cela que pour les hébreux, il est interdit de le consommer, et il est offert à Dieu lors des sacrifices. A plus forte raison le sang de Dieu, versé sur la croix pour sauver les hommes, a-t-il une signification plus grande encore.

Par notre baptême dans la mort et la Résurrection de Jésus, nous vivons non plus à la manière du monde dans la perspective de la mort qui nous conduit au péché. Désormais nous vivons de la vie même de Dieu, nous partageons sa nature qui est Esprit, Amour, Lumière. Notre vie est intimement liée à la sienne. Quelles que soient les tribulations de nos vies nous avons l’espérance d’arriver à bon port. Notre vie désormais c’est le Christ : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).

Prions : Dieu de la vie, tu veux transmettre ta vie à tout homme, suscite encore dans ton Eglise des apôtres remplis d’Esprit Saint comme l’étaient ceux de l’Eglise primitive afin d’annoncer le salut offert par Jésus. Soit chaque jour à leur coté et rend fécond leurs apostolat.

Chemin de l’Avent – jeudi 11 décembre 2014 – Fabrice Patsoumoudou, Laïc