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Nous prenons aujourd’hui la route vers le troisième dimanche du carême. La lecture de ce jour, le livre de Daniel (9,4-10) nous dit : « nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons fait du mal … Au Seigneur notre Dieu, la miséricorde et le pardon ».

Saint Jean nous dit en 1 Jn 1,8 : « Si nous disons : « Nous n’avons pas de péché », nous nous abusons, la vérité n’est pas en nous ». Cela n’est pas agréable et facile, mais il faut le reconnaître, nous sommes tous pécheurs.

L’Evangile de Jésus Christ de ce jour selon Saint Luc nous dit : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux… Pardonnez, et vous serez pardonnés ».

Pardon

L’Amour de Dieu et sa Miséricorde sont infinis. La Bible nous dit en Ephésiens 2,4 : « Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés ».

Cet Amour et cette Miséricorde infinie couvrent la multitude de nos péchés. Nous sommes donc heureux de nous savoir pardonnés par Dieu. Lui, qui pardonne toutes nos fautes et nous guérit de toute maladie (Ps 103,3).

Mais, à notre tour, nous devons nous demander : « N’aurions-nous pas des pardons à donner ? ». A des périodes diverses, nous avons tous été blessés, certains plus souvent que d’autres, certains plus profondément que d’autres. Cela nous fait souffrir, plus ou moins longtemps, plus ou moins intensément. Si nous ne pardonnons pas, nos relations avec les autres, nos frères et nos sœurs, en sont affectées.

C’est en recevant les pardons et en pardonnant que nous pouvons rétablir les relations d’amour si souvent malmenées, parfois même  rompues. Cela augmente notre capacité à aimer, et aussi à nous laisser aimer. Hélas, lorsque nous sommes blessés par un manque d’amour envers nous, nous réagissons spontanément à la douleur éprouvée en nous transformant à notre tour en agresseur, cassant ainsi la relation.

Pardonner, c’est une démarche qui peut être longue, difficile et même très éprouvante. Mais, c’est surtout source de guérison, profitant aux deux personnes concernées, même quand la réconciliation n’est pas possible. En effet, celui qui pardonne retrouve sa capacité à aimer en surmontant sa blessure et sa souffrance. Même si souvent la souffrance demeure, elle est vécue différemment, dans la paix car l’amour est là. Quant à celui qui est pardonné, si il a accueilli ce formidable cadeau, preuve de l’amour du pardonnant, il en sortira le plus souvent consolé, rétabli dans la relation.

Il est donc d’une grande importance pour chacun d’entre nous de donner et de recevoir un pardon, permettant ainsi de bonnes relations entre nous, entre frères et sœurs. Pécheurs, oui nous le sommes, mais des pécheurs pardonnés. Le pardon reçu de Dieu nous permet de repartir dans la vie et d’aimer davantage et mieux.

Comme dans la parabole de l’enfant prodigue que je vous invite à lire en Luc 15 (verset 10-24), celui qui laisse son cœur s’ouvrir est assuré du pardon, et cela quels que soient ses péchés. Il ne sera jamais rejeté. Il n’a rien à craindre. Au contraire, le Père invite à la Fête celui qui revient à lui le cœur ouvert.
Il est dit en Luc 15, 10 : « C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir ».
La Bible nous dit en 1Jn 4 : « Dieu est Amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. ». Osons donc pardonner, demeurons dans l’amour et que Dieu demeure en nous.

Prions :
Seigneur, en ce temps de carême, aide-nous à demander pardon et à pardonner. Ouvre notre cœur afin que nous prenions conscience de nos manquements à l’amour, que nous osions nous les avouer à nous mêmes avant de les avouer au prêtre, lui qui tient la place de Jésus le Miséricordieux…

Erick Bernon, Laïc

Chemin de Carème, Lundi 2 Mars 2015