Prédication disponible en format audio.
Tous, nous cherchons des jours meilleurs. Tout ce qui nous a été donné est bon. Dieu dans toute sa bonté a tout remis dans les mains de l’homme : les merveilles de la création pour que l’homme puisse rencontrer le bonheur, la joie, le goût de vivre à travers ce don gratuit.
Tout, nous est donné, à nous de le faire fructifier. Tout était là à notre arrivée, à nous de nous en servir pour le bien de tous. Que chacun trouve sa joie, son bonheur.
Pour cela il faut bien le reconnaître qu’il est le créateur, maître de toute chose. Mais qu’à fait l’homme de ce don gratuit ? Il s’est détourné de Dieu et s’est mis à la place de Dieu, cherchant le pouvoir par n’importe quel moyen.
L’autre n’a plus sa place, exclus, mis de côté. Se sentant rejeter l’homme se retire petit à petit, se replient sur lui-même. La pauvreté, la misère ne fait pas de bruit, on le vit dans le silence. Combien encore aujourd’hui sont exclus, mis de côté ? La liste est longue. Dieu qui voit les cœurs et entend les cris de son peuple nous donne son fils Jésus.
Lui, Jésus le fils de l’homme qui vient à nous, pas pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour nous sauver (Luc 5 ;27.32). Jésus répond aux pharisiens et aux scribes « ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs pour qu’ils se convertissent. ».
Qui de nous peut dire que tout va bien ? A commencer déjà par soi-même, corporellement ou spirituellement. On peut dire que notre vie sur cette terre n’est pas un long fleuve tranquille et de tout repos, c’est un combat permanent.
Le carême, un temps de combat spirituel contre l’esprit du mal, une lutte qui mène à la vie.
Pâques : Passage de la mort à la vie, la résurrection. Il nous revient de mener le combat de la vie, jour après jour, dans chacune de nos décisions et pour cela il existe des armes :
- A la lumière de l’Esprit-Saint le chrétien se nourrit de la parole de Dieu (l’Evangile). Tout comme Jésus dans le désert, c’est avec l’Esprit que Satan est rejeté. Et nous, comment pourrions-nous suivre Jésus où faire face à des situations difficiles, angoissantes qui nous rend malade ? Si nous ne nous nourrissons pas et ne laissons pas Jésus nous toucher, nos cœurs restent fermés comme une terre aride, altérer sans eaux.
- Etre en relation : cœur à cœur par la prière elle constitue le bouclier du chrétien. Appeler la présence de l’Esprit-saint dans sa vie, se recommander à son action, lui obéir, mettre en pratique et rester fidèle par la fréquentation des écritures.
- Le jeûne et le partage : faire le choix d’une vie simple, donner la place à l’autre, prendre le temps en accueillant tous ceux et celles qui cherchent encore comment s’en sortir. L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous chrétien. Dieu n’est pas indifférent au monde. Il nous aime jusqu’à nous donner son fils pour le salut de tout homme.
Tenez bon en ce temps de carême. Même si parfois nous avons la tentation de l’indifférence, que nous sommes bouleversés par des nouvelles ou des images qui nous racontent la souffrance humaine alors que nous sentons en même temps toute notre incapacité d’intervenir. Prenons nos armes et ne négligeons pas la force de la prière.
Diacre Ulysse Leperlier – Chemin de Carême– Mercredi 28 février 2018