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ÉVANGILE
Ils n’écoutent ni Jean ni le Fils de l’homme. (Mt 11, 16-19)
En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules :
« À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.”
Jean est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !”
Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”
Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »
Méditation
Dans cet évangile, aujourd’hui, nous sommes un peu comme dans une scène de théâtre où Jésus observe les chamailleries de gamins… Quelque soit la proposition qui leur est faite, ils ne sont jamais contents… Un peu de musique gaie, jouée avec une flûte ? Ils ne dansent pas… Des chants tristes, plaintifs, de repentir et de lamentations ? Cela ne les touche pas…
Jean Baptiste, lui qui est « rempli d’Esprit Saint dès le sein de sa mère » (Lc 1,15) vient en ascète, mangeant et buvant très peu ? « C’est un possédé », rempli « d’un esprit impur » (Mc 1,23)…
Le Fils de l’homme vient, Lui qui est Source éternelle d’« Esprit de force, d’amour et de maitrise de soi » (2Tm 1,7), Lui, « l’être saint » né de Marie et de la Puissance du Très Haut (Lc 1,35) ? C’est « un glouton et un ivrogne », un pécheur « ami » de ceux qui lui ressemblent et vivent comme lui : « les publicains et les pécheurs »…
Cette attitude manifeste qu’ils ne sont pas en relation de cœur avec Dieu, et donc privés de cet Esprit d’Amour, de Miséricorde et de Bienveillance à la Lumière duquel ils pourraient voir toute chose… Mais non, ils projettent sur les autres les ténèbres qui les habitent : « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres ! » (Mt 6,23).
Et nous, nous sommes tout à la fois ces deux groupes de gamins. Nous ne valons pas mieux que les autres hommes, nous ne sommes pas plus clairvoyants ni plus courageux. Et parfois même, comme ces enfants, nous sommes assis sur cette place poussiéreuse, fatigués de jouer au jeu de Dieu, lassés du moindre effort…
En ce temps de l’Avent, nous pourrions nous demander ce que nous attendons de Dieu et surtout ce que Lui attend de nous… Bientôt dans la nuit, un son de flûte s’élèvera, celui de la naissance du Christ. Alors, ne restons plus assis, levons-nous pour danser et chanter, en route vers le berceau de cet enfant, sagesse de Dieu fait enfant…
Et plus tard, il nous dira (Mt 19,14) : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. ».
Prions
Seigneur, apprends-moi à redevenir un enfant, attentif à ta Parole qui est lumière sur ma route jonchée d’épreuves et de barrières. Que je sache reconnaitre ta sagesse. Qu’en ce temps de l’Avent, je puisse aller vers mes frères et sœurs dans le besoin et parfois même privés de liberté.
Vendredi de la deuxième semaine de l’Avent, 13 décembre 2019 – Erick Bernon, laïc
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