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La parole de Dieu
« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. » Saint Matthieu 5, 44-45
La méditation
Et dire que ces paroles de notre Seigneur trouveront leur plénitude sur le bois de la Croix au jour de sa Passion ! Paroles d’un Christ, à la fois visage humain de Dieu et visage divin de l’homme. Entendons-nous ces paroles-là dans notre monde déchiré par des conflits qui sèment leurs lots de terreur et de désolation ? Pensons-nous à nos frères chrétiens d’Orient qui, de la Syrie à l’Irak, souffrent en première ligne de ces déchirements violents ? Pour eux, le rêve de vivre dans un monde réconcilié semble encore bien loin.
Jean-Paul II et Memeth Ali Agça, celui qui a voulu le tuer un jour d’avril 1981. « Que dois-je faire ? » « Rien Memeth, continue d’adorer ton Dieu, …
Nous disons pourtant que chercher la paix est un devoir d’Evangile. Perdre cette espérance, c’est tout perdre. Mais la vraie paix vient de Dieu. Il revient à chacun de nous d’y contribuer ardemment, en ouvrant toutes les fibres de notre être à sa présence. Offrons une petite accolade, un baiser de paix à tous ceux qui nous entourent. Cela peut paraître dérisoire mais il faut bien « mettre en route » la machine de la concorde, de l’amour et de la paix ! D’accolades en baisers de paix, nous pourrions ainsi bouleverser les consciences et faire notre monde plus beau. L’essentiel est de ne pas baisser les bras. Les médias témoignent souvent de ces prêtres, de ces religieuses, des secouristes de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge qui, dans la tourmente des guerres et au péril de leurs vies, apportent consolation aux populations dévastées. Refusons la haine. Rendons visible l’espérance là où il y a la désespérance. Témoins d’évangile, annonçons que la paix ne peut avancer sans pardon. Et comme Jésus nous y invite, pardonnons jusqu’à prendre sur soi la peine de l’autre.
Une prière
« Seigneur, donne-moi de croire que ta parole, toujours vraie, est en train de s’accomplir. C’est en elle que je peux trouver la force de vivre, en profondeur, le pardon qui mène vers l’autre. De toujours vivre avec toi, à travers cet autre pardonné, une amitié bouleversante. »
Diacre Jean-Marie Armand
