Prédication disponible en format audio.
Le matin de Pâques Marie Madeleine gémissait devant le tombeau vide : « On a enlevé mon seigneur et je ne sais pas où on l’a mis » (Jn 20,13).
La recherche de Dieu dans l’angoisse, nous la connaissions peut-être avant notre conversion, et nous la connaissons à nouveau, différemment et sans doute plus profonde encore, après notre conversion.
Après un temps d’intimité avec Lui, le Seigneur semble se dérober.
Comment mettre la main sur Lui ?…
Alors, nous nous agitons, le cherchant partout, ici et là, courant dans tous les sens à la recherche du Bien-Aimé.
Nous n’arrivons plus à prier, nous arrivons encore à agir et parfois à cœur perdu.
Nous ne savons plus à qui demander le chemin et souvent de faux guides nous égarent dans de mauvaises directions.
Après avoir longtemps erré dans tant de déserts, au propre comme au figuré, Charles de FOUCAULT priait dans le fond de l’Église Saint-Augustin en murmurant :
« Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse. »
Un matin, il alla trouver l’Abbé HUVELIN en lui demandant d’être instruit des choses de la foi. Avec une audace qui nous remet profondément en question, l’Abbé HUVELIN lui répondit : « Mettez-vous à genoux et confessez-vous ».
Tout de suite, l’Abbé le conduit au cœur de Jérusalem, au cœur de l’Église, là où s’ouvrent la fontaine de miséricorde, le pardon et le Don de Dieu dans la Sainte Présence Eucharistique. Jésus est là.
Le pèlerinage de notre foi et le chemin de notre recherche de Dieu passent toujours, visiblement ou invisiblement, par un retour à Jérusalem, au cœur de l’Église, là où demeurent la Parole et la Présence.
Tel est le sens de l’obéissance chrétienne. Il ne nous est pas demandé de subir la volonté de Dieu ; subir la volonté de son maître, c’est le propre de l’esclavage.
Il ne nous est même pas demandé d’accepter la volonté de Dieu en bon et fidèle serviteur.
L’obéissance – nous l’avons déjà vu en ce qui concerne Marie – va plus loin :
elle est cette Communion de volonté qui nous fait « vouloir » ce qui nous est demandé, le faire nôtre. Là est l’obéissance du Fils connaissant le dessein de son Père et entrant en Communion avec Lui, avec toute la force de son amour et de sa liberté.
Le Pape François nous pose cette question : « Qu’est-ce que la Croix a déposé en chacun de nous ? »
Et il continue : « Voyez : elle nous a offert le bien que personne ne peut nous donner, la certitude de l’amour fidèle de Dieu pour nous.
Un Amour tellement grand qu’il entre dans notre péché et le pardonne, qu’il entre dans nos souffrances et nous donne la force de la porter, qu’il entre même dans la mort pour la vaincre et nous sauver.
Dans la Croix du Christ, il y a tout l’Amour de Dieu, il y a son immense miséricorde.
Et c’est un amour auquel nous pouvons nous fier, auquel nous pouvons croire.
C’est seulement dans le Christ mort et ressuscité que nous trouvons le Salut et la Rédemption.
Avec Lui, le mal, la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot, parce Lui nous donne Espérance et Vie : d’un instrument de haine, de défaite et de mort, la Croix, il a fait un Signe d’Amour, de Victoire, de triomphe et de Vie.
Mais la Croix nous invite aussi à nous laisser contaminer par cet amour, elle nous enseigne alors à regarder toujours l’autre avec miséricorde et amour , surtout la personne qui souffre, qui a besoin d’aide, qui attend une parole, un geste.
La Croix nous invite à sortir de nous-mêmes pour aller à la rencontre de ces personnes et leur tendre la main.
La Parole de Dieu nous enseigne que, dans le frère, on trouve le prolongement permanent de l’Incarnation pour chacun de nous : « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces petits de mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).
Le Seigneur nous aime ! Nous devons Lui Rendre Grâce pour cela.
Demeure cependant une question : par où commencer ?
A qui demander de commencer cela ? A toi et à moi !
Que chacun, une fois encore en silence, se demande :
« Si je devais commencer par moi, par où commencerai-je ? »
Que chacun ouvre son cœur pour que Jésus lui dise par où commencer.
Prions avec la Sainte Famille pour l’unité.
Sainte Famille de Nazareth
Où l’union des cœurs
Crée l’unité parfaite
Apprenez à nos foyers, à votre exemple,
A vivre unis dans le Service de Dieu
dans le dévouement mutuel,
dans la joie du don de soi au service de tous.
Donnez à nos familles le sens
De la Prière communautaire
Pour obtenir le secours divin
Qui les gardera dans cet amour
Assez fervent pour les unir entre eux,
Assez généreux pour les ouvrir aux autres.
Sainte Famille, protégez la Sainte Église
Obtenez son Unité intérieure
Dans la vérité totale
Et la fidélité au Saint Père.
Ramenez tous nos frères
Au bercail de Pierre,
A l’UNITÉ dans la Foi et la Charité. AMEN
Pape François, « L’amour est contagieux »
Méditation du Mardi de Pâques, 6 avril 2021 – Noéline FOURNIER, Laïc
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