De la protestation prophétique d’Amos, la voix des sans voix, aux enceintes humanitaires internationales, le « cri du pauvre » est-il toujours entendu ? A la tribune des Nations Unies, un diplomate d’un de ces pays pauvres sous le soleil de Dieu pousse ce cri d’alarme : « Mon pays se désespère de connaître la prospérité et de vivre décemment sa désespérante humanité ». Que de tristesse dans ce SOS !

Avons-nous entendu ce cri ? Avons-nous compris que les pauvres ont expérimenté ce que devenait le lot de tous les membres authentiques du peuple saint de Dieu et de la communauté toute entière : être un véritable appel d’air pour l’intervention d’un Dieu qui ne peut pas ne pas vouloir se rendre proche de quiconque est dans la détresse et a besoin de salut ?

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Jésus appelle au service des pauvres. Service qui, dans l’Eglise, n’est pas seulement celui des diacres, ministres ordonnés. Entrons tous dans le ministère de cette « diaconie » qui a pour rôle de maintenir notre Eglise en éveil sur le cas qu’elle fait des pauvres pour donner une figure authentique à l’Evangile qu’elle annonce. Comme si le Christ nous demandait de ne pas vivre sans les pauvres, de ne pas se penser sans les pauvres.

Aimons les pauvres de nos rues, de nos quartiers, de nos bancs publics. Exprimons-leur notre fraternité accueillante et désintéressée. Entretenons le feu de cette béatitude d’amour par la lecture fréquente des Ecritures et du témoignage des disciples authentiques de l’Evangile.

Pour aller plus loin avec la Parole :

La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avaient qu’un cœur et qu’une âme, et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens : au contraire, ils mettaient tout en commun…Nul parmi eux n’était indigent…Chacun recevait [une part] de biens selon ses besoins. Actes des Apôtres, chapitre 4, versets 32, 34-35

Diacre Jean-Marie Armand

Chemin de Carême, le 17 mars 2014