Prédication disponible en format audio.
S’il y a bien une caractéristique pour laquelle Martin de Porrès est reconnu, ce sont ses miracles, ses guérisons et ses manifestations charismatiques grandioses. Il aurait quelque chose d’un François d’Assise des Amériques. Dans le monastère, sa principale charge était le ménage. On le surnomme fréquemment frère balai, tellement certains religieux ne le considéraient que par rapport au nettoyage des latrines qu’il réalisait. On lui confiera ensuite des charges plus étendues. Notamment celle d’aide infirmier, dans laquelle le soin et la miséricorde qu’il accorde au souffrant sont d’autant plus éclatante et sensible.
Il soigne en utilisant le meilleur de la médecine occidentale acquise chez le barbier-chirurgien et de la science amérindienne des vertus des plantes. En lui, tout cela se retrouve évangélisé et unifié autour d’un seul guérisseur, le Christ Jésus. Quand Martin de Porrès entre dans la cellule d’un frère agonisant, nul ne sait comment puisque la porte est fermée à clé. Plus parlant encore, la guérison de cet homme dont la blessure s’infectait salement. Par un bandage, un peu de poudre de romarin et un signe de croix la plaie se referma complètement après 4 jours. De même avec un malheureux dont la jambe était couverte d’ulcères. Ou bien une servante, victime d’un grave accident qui la défigura. Par un signe de croix le visage comme la jambe retrouvent leur beauté initiale. Un novice du couvent du saint frère Jean Macias avait deux doigts tranchés par un couteau. Après examen, il nettoie, prend un peu d’herbe de Marie et trace le signe de la croix. Le lendemain les doigts avaient repris toute leur agilité. Ces anecdotes nous montrent sa foi en Jésus source de nos guérisons les plus vitales.
Ses guérisons devinrent tellement connues, qu’elle se faisaient malgré lui. Dans le cas de l’Archevêque de Mexico, l’équivalent d’un Pape pour l’Amérique, c’est par un précepte d’obéissance que Martin pose sa main qui suffit à guérir le prélat. Le Père Louis, agonisant, le prie de ranger ses remèdes et de seulement poser la main sur lui. Martin s’exécute mais se sent trompé une fois la guérison survenue. Car le point commun de tout ça, n’est pas le merveilleux ou l’extraordinaire. C’est la compassion et la miséricorde qui émane de Martin envers celui qui souffre. Et si on le blâme ouvertement de soigner un vieux mendiant en l’amenant dans son lit, à moitié-nu et couvert de plaies. Son humilité lui permet de répondre que la compassion est préférable à la propreté. Et qu’il lui est facile de laver des draps, mais pas la tache commise par la dureté du cœur envers un malheureux.
Et comme les animaux ressentent le fond des cœurs, c’est au tour des bêtes blessées de se réfugier d’instinct chez lui. Saint Martin guérit un dindon, apaise un taureau en furie, recueille dans la rue ce chien cabochard et ensanglanté qu’il remet sur pieds.
Enfin, les guérisons abondent dès sa mort. Une foule dense, composée des plus hauts dignitaires comme des plus modestes habitants de Lima, défilent dans la chapelle ardente ou son corps est exposé. Au simple contact du cercueil, une dame immobilisée depuis quinze ans retrouve l’usage de ses membres, d’autres sont délivrés de fièvres incurables, ou de névralgies. Et ainsi jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses guérisons et délivrances sont constatées suite à la vénération d’une relique, de son image ou son invocation.
Les guérisons et miracles de Martin de Porrès, nous rappellent en ce temps de l’Avent que les temps Messianiques sont accomplis par la venue de Jésus en notre monde par qui les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Mardi 15 décembre, Chemin de l’Avent – Fr. Fabien-Joseph HIGNETTE
Vous pouvez nous envoyer vos demandes de grâces et intentions de prière en répondant dans l’espace de commentaires. Elles seront recueillies et portées en intention à la messe du weekend à la Cathédrale de Saint Denis. Nous vous invitons aussi à partager cette méditation avec vos amis.