Prédication disponible en format audio.
Hier, nous avons identifié l’ennemi de l’Amour : c’est le mensonge.
Le désir d’Amour est naturel mais Aimer est un Combat. Ceux qui dirigent le combat et ses batailles, les chefs des armées, grands et petits, ont la responsabilité d’identifier l’Ennemi pour permettre à tous le gagner le combat. Telle est un élément important de la logique du combat…
On se prépare à recevoir le Prince de la Paix et on vous parle de combat. Eh bien oui. La création est en guerre. Chacun en fonction de ses responsabilités doit être capable de reconnaître l’Ennemi et de participer au combat.
Je ne suis pas un professionnel du combat car je l’ai découvert d’abord sur le terrain. Les chrétiens autour de moi étaient pour la plupart trop dans l’esprit du monde, trop dans le courant. Ce n’est que tardivement que j’ai découvert que « seuls les poissons morts nagent dans le sens du courant ». Et plus encore, trop peu de personnes m’ont enseigné ce combat à mener pour l’Amour. Mon ignorance de l’art de ce combat demeure encore aujourd’hui mais j’en suis davantage conscient. Cette ignorance était la principale raison de mes chutes, de mes défaites.
Qu’ai-je appris sur le terrain ? Voilà : En écoutant la Parole, en vivant dans la réalité, en découvrant et en écoutant notre conscience, ce lieu au plus profond de nous–mêmes où Dieu nous parle, de ces trois façons, nous entrons dans le Combat, dans le combat de l’Amour.
La première façon, écouter la Parole, parait évidente. Mais la seconde façon, vivre dans la réalité, vérifie si la première est authentique. C’est là ce qui est dénoncé chez les scribes et les pharisiens. En tout cas, la seconde façon, vivre dans la réalité, est nécessaire. Mais en plus, elle est possible à tous, même à ceux qui ne sont pas chrétiens : Travailler pour vivre, contempler la création autour de nous, s’émerveiller et accepter de peiner pour vivre et comprendre… C’est intéressant pour vivre l’Avent avec ceux qui ne sont pas chrétiens autour de nous, ou ceux qui ont été baptisés plus ou moins sans suite pour l’instant.
La troisième façon, écouter Dieu au plus profond de nous-mêmes, s’apprend petit à petit. Cela demande du silence. Notre silence humain doit permettre au silence de Dieu de venir habiter notre silence. Alors nous l’entendrons s’exprimer au plus profond de notre conscience.
Pour faire le lien avec le Psaume de ce jour, Combattre pour l’Amour est un art de vivre où Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent. Mais encore faut-il découvrir le sens de ces mots. S’agit-il d’un sens commun que l’on trouve dans le monde, dans le dictionnaire, ou du sens que les trois façons de mener le Combat peuvent nous révéler à différents degrés ?
Je vous propose un petit exercice : La « paix du monde » consiste à ne pas faire la guerre. Elle est l’objectif que les médias nous vendent à tour de bras. Elle va avec la tolérance à laquelle nous invite le monde. Une sorte de « vivre ensemble » qui inclut tout, presque tout, de plus en plus « tout ». Eh bien essayez de passer du temps à établir la « paix du monde » comme si c’était nécessaire à l’Amour. Voyez le résultat. Et essayez de passer du temps à établir la Vérité, prioritairement dans votre vie, comme étape nécessaire à l’Amour. Comparez les résultats.
Vous verrez je crois que seule la Vérité n’a pas de version mondaine ou alors vraiment que de façade. Elle n’existe pas ou tellement peu dans notre monde. La Vérité est le fait d’hommes qui désirent et servent l’Amour Vrai. Ces hommes peuvent contempler la Justice de Dieu et la Paix de Dieu qui s’embrassent. Si vous voulez voir les choses extraordinaires que Dieu veut pour nous, essayez ; cherchez, montez sur le toit, combattez contre le courant du monde. Le Seigneur veut nous enseigner le vrai sens de la vie, le vrai sens des mots, pour accueillir vraiment l’Amour, pour contempler Justice et Paix qui s’embrassent. De plus, si vous êtes parents, grand frère ou grande sœur, spirituel ou charnel, enseignant, chef d’entreprise, prêtre, infirmier, médecin, etc…. vous avez la responsabilité de prendre ce combat au sérieux parce que ce n’est pas seulement de vous-mêmes dont vous avez la responsabilité. Plus largement même, je suis toujours le gardien de mon frère. Communion de combat.
Richard Clause
Le 05 décembre 2016 pour Jevismafoi/Sedifop
