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La parole
« Le publicain n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis. » Saint Luc 18, 13
La méditation
Nous ne pouvons qu’être interpellés par le renversement de situation à propos de cette parabole de deux hommes en prière au Temple. Dieu humilie qui s’élève- un pharisien plein de suffisance et méprisant envers un publicain- et élève qui s’humilie -ce collecteur d’impôts donc à la solde des Romains, qui se tient à distance, dans sa crainte de Dieu. Interprétant la signification éthique que saint Luc donne à ce récit, Jacques Schlosser nous invite ainsi « à voir dans l’attitude du publicain un exemple et dans celle du pharisien un contre-exemple. » Cultivons dès lors l’humilité, « signe du Christ », dit saint Augustin. Cette humilité dont le fruit, chantons-nous avec le psalmiste au Psaume 22, 4, « c’est la crainte de Dieu, richesse, gloire et vie. »
L’humilité, c’est nous reconnaître pécheurs et tout attendre de Dieu. Elle permet d’accueillir nos faiblesses dans la prière, à la manière du publicain qui se tient à l’arrière du Temple. Dieu est humilité ; il est l’Amour qui s’abaisse jusqu’à la mort sur la croix. Et nous, quelle est notre vérité dans la prière ? N’est-il pas important que notre cœur soit touché par un cri de détresse et d’amour plus que par une avalanche de paroles ? Père du désert du Sinaï, mort en 650, Saint Jean Climaque, écrivait avec justesse : « Quand tu pries, ne cherche pas à beaucoup parler, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher des mots. Un seul mot du publicain apaisa Dieu et un seul cri de foi sauva le larron. »
Poursuivez avec moi cette méditation par cette courte prière : « Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi, pécheur. Que cette invocation de foi épouse les battements de mon cœur, rythme mes pas et calme mes pensées du lever au coucher. Amen. »
Pour aller plus loin avec la parole
« Soyez tous dans de mêmes dispositions, compatissants, animés d’un amour fraternel, miséricordieux, humbles. » 1 Pierre 3, 8
Diacre Jean-Marie Armand – Temps de Carême – Samedi 10 mars 2018