Prédication disponible en format audio.

 

La parole

« Ainsi, le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mt 20, 28)

 

La méditation

Dans beaucoup de passage de la Bible, nous voyons que c’est Dieu qui prend l’initiative de l’appel. Il y a par exemple l’appel d’Adam et d’Eve dans le jardin d’Eden (Gn 3,9) ou l’appel des quatre premiers disciples (Mt 4, 18-22). Ici, les personnages ne sont pas appelés mais ce sont eux qui demandent avec insistance des places dans le Royaume de Dieu. La mère des fils de Zébédée se prosterne même devant Jésus, elle s’impose à lui tout simplement. Face à cela, Jésus réagit en demandant aux deux frères : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? ». Et nous voyons à travers cette scène qu’il y a bien un appel de Dieu et une démarche de Jésus pour que « l’autre » se transforme.

 

Malgré une situation qui débute mal, Jésus ne rompt pas mais cherche le contact. Il pousse la mère à parler en lui demandant « Que veux-tu ? » et il interroge les fils en demandant : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? », mettant ainsi les deux frères en avant. Que veut-donc dire Jésus lorsqu’il dit : « Ma coupe, vous y boirez » ? Boire à la coupe du Christ, est-ce une évocation de la future coupe eucharistique ?

 

Par cette question faite aux deux frères, Jésus veut savoir si nous acceptons de boire la coupe qu’il boira au calvaire. D’une certaine manière, c’est un test pour tous ceux qui veulent être ses disciples. Cette coupe, est celle de l’humilité, la coupe de l’humble serviteur qui a l’exemple de Marie dira à l’ange Gabriel : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ! » (Lc 1, 38).

 

Pour devenir des serviteurs de Jésus, nous devons nous identifier à lui. Pour cela, nous devons par exemple passer du temps en prière, nous former et approfondir les Saintes Ecritures, faire un cœur à cœur avec lui dans l’Eucharistie et nous confesser.

 

Le Christ n’est pas venu pour être servi mais pour servir. Et cela est tout à fait contraire aux habitudes de ce monde. Notre nature déchue se rebelle contre cette folie de Dieu, même si nous savons tout au fond de nous que Dieu ne peut travailler que dans un cœur humble et que l’orgueil est un lieu privilégié pour Satan.

 

Est-ce que nous voulons réellement être un serviteur de Dieu, de nos frères et sœurs ?

 

Prions

« Seigneur, éloigne de moi l’orgueil, apprends-moi à me mettre au service de mes frères et de mes sœurs. Ouvre mon esprit à l’approfondissement des Saintes Ecritures et donne-moi de boire à ta coupe eucharistique. »

Erick BERNON